L’éponyme

Ils ont fait don de leur nom à la médecine : Korsakoff

Publié le 27/04/2012
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Carte d’identité

Nom : Korsakoff

Prénom : Sergei

Né le 21 janvier 1853* à Gus Estate

Décédé le 1er mai 1900 à Moscou

Nationalité : russe.

Carrière

Élevé à Gus Estate où son père était directeur de l’usine de verres, Sergei fit ses études de médecine à Moscou. Sa thèse sur le thème « Paralysie alcoolique » lui valut une médaille. Dans un premier temps, il devint médecin de l’hôpital Preobrazhenskii spécialisé dans les maladies mentales. En 1892, il fut nommé superintendant d’une nouvelle clinique universitaire de psychiatrie et professeur « extraordinaire ».

Il étudia les effets de l’alcoolisme et attira l’attention sur plusieurs cas de polynévrite alcoolique associés à des troubles mentaux : confusion, désorientation temporo-spatiale et amnésie.

Il fut le premier à donner une description précise de la paranoïa.

Il avait de grandes qualités humanistes. À onze ans il écrivait : « Aidez les autres. Quand l’occasion se présente de faire de bonnes actions, faites-les. »

Il déplora le fait que les étudiants soient obligés de gaspiller leur énergie pour subvenir à leurs besoins alors qu’ils devraient se concentrer sur leurs études. À la tête de la Société d’aide aux étudiants nécessiteux, il fit le maximum pour alléger leurs difficultés financières. Mais il était clair sur ce qu’il attendait d’eux : « Avant tout, je souhaite que tous les étudiants reconnaissent l’absolue nécessité de l’éducation ; qu’ils aiment profondément la science et la connaissance et qu’ils méprisent l’ignorance… Pour avoir le grand privilège d’être éduqués, les étudiants doivent être prêts au sacrifice, même en payant de leur vie si nécessaire, pour le bien du pays et les idéaux de l’humanité. »

Éponyme

Le syndrome de Korsakoff associe une amnésie antérograde et rétrograde accompagnée d’affabulations et de fausses reconnaissances. Les manifestations sont causées par une lésion des corps mamillaires, le plus souvent dus à un alcoolisme chronique avec déficit en vitamine B1.

Sources : www.whonamedit.com et wikipedia.

* Pour certains auteurs, 22 janvier 1854, voire 22 juin 1854.

 Dr EMMANUEL DE VIEL

Source : lequotidiendumedecin.fr