La stimulation cérébrale profonde pourrait devenir une alternative intéressante dans les troubles du comportement alimentaire résistants aux thérapies cognitivo-comportementales. Après des essais prometteurs chez des sujets anorexiques, la stimulation cérébrale profonde se révèle bénéfique dans la boulimie, certes pour l’instant chez la souris d’après une étude préclinique des National Institutes of Health. Ces résultats obtenus à l’université de Pennsylvanie renforcent l’hypothèse selon laquelle la boulimie serait due à un déficit en dopamine.
Un effet immédiat et à long terme
Les souris une fois stimulées ont mangé significativement moins et ont même perdu du poids, ce qui a amélioré l’état d’insulinorésistance. Si les rongeurs ne compensaient pas leur moindre apport calorique en mangeant davantage juste après les séances, leur comportement addictif reprenait les jours « off » qui suivaient. En revanche, à long terme, après une cure complète de 4 jours de stimulation continue, les souris obèses continuaient à consommer moins de calories.
La dopamine et le circuit de la récompense
Les chercheurs ont ciblé le noyau accumbens, qui joue un rôle dans le circuit de la récompense impliqué dans les comportements addictifs, en particulier avec un déficit en dopamine. La stimulation des récepteurs à la dopamine de type 2, qui sont situés dans cette région cérébrale, a permis de corriger le niveau du neurotransmetteur. « Si ces résultats sont répliqués chez l’homme, la stimulation cérébrale profonde pourrait devenir rapidement un traitement pour les sujets obèses compte tenu de tout le travail déjà disponible dans d’autres maladies », estime le neurochirurgien et auteur principal Casey Halpern.
Journal of Neuroscience, publication en ligne d’avril 2013.
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