Un essai clinique de phase Ib portant sur un nouveau candidat médicament, l’olesoxime, va être mené dans trois centres de référence en France, chez des patients atteints de sclérose en plaques récurrente-rémittente.
L’olesoxime sera testée comme traitement complémentaire, associée à l’interféron bêta, chez des patients atteints de cette forme particulière de SEP.
L’essai de phase Ib vise à étudier la sécurité et la tolérance du médicament, dans un cadre où il est associé aux traitements immuno-modulateurs utilisés chez la majorité des patients atteints de SEP.
Il va être mené sous la direction du Pr Jean Pelletier (hôpital La Timone, Marseille), dans trois centres cliniques français de référence de la SEP : au CHU de Marseille, au CHU de Rennes et au CHU de Reims.
« Cet essai sera également une étude pilote destinée à mesurer la faisabilité de plusieurs procédures d’imagerie par IRM afin de détecter des signes de neuroprotection et/ou de réparation de la myéline, dans le cadre d’un essai multicentrique », annoncent les investigateurs.
L’étude prépare au lancement d’essais cliniques à plus grande échelle pour évaluer l’efficacité de l’olesoxime dans la prévention du handicap, dans les formes de SEP récurrentes-rémittentes ou à évolution progressive.
Deux laboratoires spécialisés dans l’IRM (à Marseille et à Rennes) analyseront les données des biomarqueurs récoltés pendant l’étude.
L’olesoxime (brevetées par Trophos), le candidat médicament, appartient à la nouvelle classe des molécules d’oximes du cholestérol, dites modulatrices du pore de la mitochondrie. Le mécanisme d’action comprend la prévention du dysfonctionnement de la mitochondrie et une amélioration de la dynamique des microtubules. Deux réactions impliquées dans la neuroprotection et la maturation des oligodendrocytes. Les observations préliminaires ont montré que la molécule pourrait avoir « non seulement un rôle neuroprotecteur, mais aussi facilite la myélinisation, en accélérant la maturation des cellules progénitrices d’oligodendrocytes. »
Par ailleurs, cette molécule est en essai clinique de phase II pour le traitement de l’amyotrophie spinale. Le profil de sécurité et de tolérance a été testé dans 15 essais cliniques impliquant 968 patients ou volontaires sains.
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