Le Congrès annuel de l’American Academy of Neurology se déroulera du 16 au 23 mars à San Diego (Californie). Deux études sur la SEP (sclérose en plaques) seront présentées à cette occasion.
La première de ces études suggère l’intérêt d’un traitement par ACTH (hormone adrénocorticotrophique) chez les patients présentant une SEP évolutive sous traitement. Ont été inclus dans l’étude, 23 patients traités par bêta-interféron, et ayant présenté une rechute au cours de l’année précédente, ou bien chez qui l’imagerie cérébrale avait montré une reprise de l’activité de la maladie.
Les personnes ont reçu de l’ACTH ou de la méthylprednisolone en plus de leur traitement pendant 12 mois. Au bout de 15 mois, chez ceux qui ont reçu l’ACTH, les rechutes ont été moins fréquentes, de même que les complications psychiatriques. Les prescripteurs manquent de solutions lorsque le traitement habituel devient inefficace, remarque Regina Berkovich (Los Angeles), l’investigateur principal, soulignant que ces résultats encourageants doivent être confirmés dans des études randomisées et contrôlées. L’ACTH est utilisé au cours des rechutes de SEP depuis longtemps. Mais son coût en limite l’utilisation aux patients qui ont besoin d’un traitement alternatif aux corticostéroïdes. C’est la première étude à évaluer une utilisation chronique (par bolus une fois par mois, pendant un an).
Natalizumab et SEP
La seconde étude porte sur le natalizumab. Ce médicament est à risque de provoquer une leucoencéphalopathie progressive multifocale (PML), infection cérébrale rare mais potentiellement fatale. Sa prescription est donc assortie d’une surveillance. Une étude suggère qu’une détection précoce de la PML améliore la survie et est à même de réduire l’importance du handicap.
Les chercheurs ont analysé un groupe 319 personnes souffrant de SEP et traitées par natalizumab chez qui une PML est apparue ; 21 d’entre eux n’avaient pas de symptômes au moment du diagnostic (posé sur les résultats des examens complémentaires : scanner cérébral et examen du LCR). Les résultats montrent que chez ces derniers, diagnostiqués donc avant que les symptômes n’apparaissent, l’évolution est moins péjorative, à la fois sur les scores de capacité à réaliser les activités quotidiennes et en terme de prolongement de la vie. Le natalizumab est généralement prescrit chez les personnes qui ne répondent pas au traitement standard ou qui ont des problèmes d’intolérance.
65e Congrès annuel de l’AAN, San Diego.
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