Maladie de Parkinson : Scyova en perfusion sous-cutanée

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Publié le 28/02/2025
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Scyova est le premier traitement par perfusion sous-cutanée sur 24 heures de foslévodopa/foscarbidopa indiqué dans la prise en charge de la maladie de Parkinson à un stade avancé.

À un stade avancé, le traitement doit être continu afin de mimer la stimulation dopaminergique physiologique

À un stade avancé, le traitement doit être continu afin de mimer la stimulation dopaminergique physiologique
Crédit photo : SCIENCE SOURCE/PHANIE

Scyova est indiqué dans le traitement de la maladie de Parkinson à un stade avancé avec des fluctuations motrices et hyperkinésies ou dyskinésies sévères et répondant à la lévodopa lorsque les associations disponibles d’antiparkinsoniens n’ont pas donné de résultats satisfaisants.

La lévodopa, généralement administrée par voie orale avec de la carbidopa, constitue le traitement de référence de première ligne. Mais à un stade avancé de la maladie, avec des complications motrices handicapantes, le traitement doit être continu afin de mimer la stimulation dopaminergique physiologique et ainsi mieux contrôler les symptômes.

Quatre options thérapeutiques sont désormais possibles : la stimulation cérébrale profonde ; une pompe pour perfusion sous-cutanée continue d’apomorphine ; un gel intestinal de lévodopa/carbidopa ou de lévodopa/carbidopa/entacapone administré dans l’intestin par une sonde connectée à une pompe portable ; et, tout récemment, une pompe pour perfusion sous-cutanée continue de foslévodopa/foscarbidopa (Scyova), deux prodrogues converties in vivo en lévodopa et carbidopa.

Le traitement par Scyova pourra être envisagé chez des patients non éligibles à la stimulation cérébrale profonde ou en cas de contre-indication, d’intolérance, d’échec à l’apomorphine en perfusion sous-cutanée continue, voire en alternative.

Amélioration significative du temps « on »

L’étude pivot de phase 3 a montré que les patients recevant une perfusion sous-cutanée continue sur 24 heures de Scyova présentaient une amélioration significativement plus importante du temps « on » – sans dyskinésies gênantes – par rapport aux patients traités par la lévodopa/carbidopa orale, ainsi qu’une réduction significativement plus importante du temps « off ». Les effets indésirables les plus fréquents étaient des réactions au site de perfusion, des hallucinations et vertiges.

« Ce nouveau traitement agit à la fois sur les symptômes moteurs et non moteurs, offrant une alternative peu invasive pour un grand nombre de patients. De plus, sa mise en œuvre n’est pas limitée aux centres experts, il peut être prescrit par tout type de médecin, notamment les neurologues de ville ou les gériatres neurologues et sa dispensation est possible en officine », déclare le Pr Jean-Luc Houeto, neurologue au CHU de Limoges. Actuellement, plus de 270 000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson en France et 25 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

Conférence de presse AbbVie


Source : Le Quotidien du Médecin