La duloxétine se révélerait utile pour soulager les douleurs des neuropathies distales induites par la chimiothérapie. C’est ce que montre une étude présentée à l’ASCO.
Des neuropathies périphériques sont induites par certains types de chimiothérapie, entraînant chez environ 30 % des patients des sensations diverses : picotements, brûlures, engourdissement, jusqu’à des douleurs pénibles aux mains et dans les doigts, ainsi qu’aux pieds et aux orteils. Les douleurs peuvent s’installer et persister après la fin de la chimiothérapie. Des douleurs contre lesquelles on est démuni.
Peu d’effets secondaires
Ellen M. Lavoie Smith et coll. (Université du Michigan) rapportent une étude chez 231 patients traités par du paclitaxel ou de l’oxaliplatine et souffrant de douleurs neuropathiques. La moitié d’entre eux ont reçu de la duloxétine pendant cinq semaines. Un soulagement a été signalé par 59 % des patients qui ont eu l’antidépresseur contre 39 % de ceux qui ont eu le placebo.
Le médicament s’est déjà montré efficace dans les neuropathies diabétiques. Selon les auteurs, « ce type de médicament semble marcher sur les douleurs en augmentant les neurotransmetteurs qui interrompent le signal douloureux vers le cerveau ».
Les patients ont reçu 30 mg par jour pendant une semaine, puis 60 mg quotidiens pendant les quatre semaines suivantes. Peu d’effets secondaires ont été rapportés avec ce protocole. Le plus fréquent est la fatigue.
Traiter une neuropathie périphérique est essentiel, car quand les douleurs sont trop importantes, on peut être amenés à limiter la chimiothérapie, soulignent les auteurs.
American Society of Clinical Oncology 2012, Chicago.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024