Les effets bénéfiques des myrtilles, si l’on en croit les nombreuses études réalisées sur ces fruits, couvrent un large domaine, allant du vieillissement au syndrome métabolique.
Des chercheurs se sont intéressés à leur effet sur l’obésité. On savait que les polyphénols végétaux peuvent combattre l’adipogenèse et induire une lipolyse. Shiwami Moghe (Denton, Texas) a montré au niveau moléculaire que les polyphénols des myrtilles sont capables d’une action sur la différenciation de l’adipocyte, processus qui permet à cette cellule de se spécialiser dans la synthèse et le stockage des graisses. L’étude a été réalisée sur du tissu de souris en culture. L’effet d’inhibition de la différenciation des adipocytes est dose-dépendant. La dose la plus forte de myrtilles provoque une réduction de 73 % des lipides et la dose la plus basse une réduction de 27 %. Un résultat qu’il va falloir maintenant mettre à l’épreuve chez l’humain.
Thé vert et taï chi
Un bon moyen de conserver une santé osseuse après la ménopause serait de boire du thé vert et de pratiquer le taï chi. Le Dr Leslie Shen (Taïwan), qui étudie depuis deux décennies le mode de vie oriental, a recherché chez des femmes ménopausées le potentiel du thé vert associé au taï chi, décrit comme une activité de maintien de la forme en aérobique d’intensité modérée. L’étude, menée en double aveugle contre placebo chez 171 femmes de 57 ans en moyenne, une population décrite comme pré-ostéoporotique, montre que de 4 à 6 tasses de thé vert par jour améliorent les paramètres osseux marquant le début de l’ostéoporose, comme la déstructuration de la microarchitecture osseuse.
Là encore, ce sont les polyphénols contenus dans le thé auxquels l’effet est imputé, en raison de leur activité antioxydante. Un effet similaire est aussi trouvé pour ce qui concerne la force musculaire.
Voix de femme
La voix féminine ne se modifie pas au cours du cycle menstruel, contrairement à ce que certains auteurs avaient suggéré. Il n’y a pas par exemple de tonalité plus aiguë lorsque l’ovulation approche. Cela est montré sur 175 échantillons de la voix de 35 femmes à différentes étapes du cycle menstruel par analyse acoustique numérisée : les modifications hormonales n’influent pas sur les paramètres de la voix, pas plus que l’usage de la pilule (Neal Latman et coll., Texas).
Congrès Experimental Biology (American Society for Nutrition), Washington.
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