En premier lieu, rappelons les techniques. L’IRM est l’examen de référence permettant de détecter des lésions de petite taille grâce à son excellente résolution pour les structures nerveuses de la vision et de l’oculomotricité. Le scanner en première intention est réservé aux cas de traumatisme orbito-facial, de contre-indications à l’IRM ou dans le cadre de bilan en urgence d’une suspicion d’hémorragie méningée.
En urgence, on demandera une imagerie devant :
· une atteinte du III, complet ou partiel, douloureux et brutal avec atteinte pupillaire, évoquant une rupture d’anévrysme ;
· un syndrome de Claude Bernard-Horner brutal, avec un ptosis douloureux, impliquant la recherche d’une dissection carotidienne cervicale ;
· un traumatisme orbitaire avec paralysie oculomotrice notamment chez l’enfant, recherchant une fracture en goutte du plancher avec incarcération musculaire ;
· un œdème papillaire bilatéral ;
· une amaurose brutale évoquant un AVC carotidien, une occlusion carotidienne ;
· une suspicion de fistule carotido-caverneuse dans un contexte traumatique aigu.
L’angioscanner cérébral, avec injection d’iode en bolus, est pratiqué en priorité si l’on suspecte une rupture ou une fissuration d’anévrysme ou une thrombose artérielle.
Il est capital de parfaitement adapter cette imagerie au cas par cas, de manière bien ciblée par rapport à la valeur localisatrice et sémiologique des symptômes.
Références : G. Lee ANDREW, American Journal of Ophtalmology, 2004; 138:852-862.
P. KOSKAS (Paris), Réalités Ophtalmologiques, n°206, octobre 2013, cahier 1.
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