Les enfants nés juste à terme pourraient, huit ans plus tard, accuser quelque retard de lecture et certaines difficultés en maths. Voici les résultats d’une enquête originale qui n’est pas la première du genre à s’être intéressée aux performances scolaires des enfants en fonction de facteurs obstétricaux. D’autres avaient examiné la réussite scolaire selon le poids de naissance ; là, déjà, il était dit que les grands prématurés ne seraient pas promis aux Nobel.
Dans cette nouvelle étude publiée dans « Pediatrics » daté du 2 juillet, K. G. Noble et coll. a colligé à l’intérieur d’une cohorte de 128 050 enfants nés entre 1988 et 1992 dans l’État de New York de nombreux paramètres obstétricaux, sociaux et économiques et examiné les résultats aux tests en classe élementaire.
Résultats : la lecture et les scores aux mathématiques étaient moins bons chez les enfants nés à la 37e et à la 38e semaine de gestation comparativement à leurs aînés, nés aux 39e, 40e ou 41e semaine, qui n’étaient pas statistiquement différents entre eux. Comparativement aux enfants nés à la 41e semaine, ceux nés à 37e avaient un risque de 33 % supérieur d’avoir de sérieuses difficultés de lecture.
Selon K. G. Noble, contrairement aux « vrais » prématurés qui ont des difficultés connues d’apprentissage, on ne savait rien jusqu’alors de ces enfants nés à terme, selon la définition de l’OMS, mais juste à terme...
Et c’est ce qui dérange. L’auteure estime que ces avancées dans le calendrier obstétrical sont souvent le fait de vacances, de week-ends et d’arrangements personnels des obstétriciens, mais aussi des parents.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024