Selon l’enquête rétrospective (1996-2000) réalisée par Anne Tursz et son équipe INSERM « sur les morts suspectes de nourrissons de moins de un an » auprès des hôpitaux et des tribunaux de trois régions françaises (Bretagne, Ile-de-France et Nord-Pas-de Calais), la sous-estimation de la fréquence de la maltraitance envers les enfants « est sans nul doute très importante ». Les résultats concernent 619 cas de 33 hôpitaux et 247 cas de 26 parquets.
Dans les hôpitaux, le diagnostic de mort suspectée d’être d’origine intentionnelle ou certainement violente intentionnelle (MSV) a concerné 5,3 % des cas. Sur ces 32 cas identifiés par les pédiatres hospitaliers, seuls 2 cas d’homicides ont figuré dans les statistiques officielles de mortalité. Dans l’enquête menée auprès des parquets, les morts suspectes (MSV) ont concerné 80 cas, soit 32 % de l’ensemble. Les autres causes sont la mort subite du nourrisson (26 %), une cause accidentelle (16 %) et une cause médicale naturelle (15 %). Dans 11 % des cas, la cause du décès est restée indéterminée. Parmi les 80 cas de MSV, le syndrome du bébé secoué est le plus fréquent (35 cas). Les néonaticides (homicides au cours des 24 premières heures de vie) concernent 27 cas et les infanticides au-delà du premier jour de vie, 18 cas.
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