Chez les enfants génétiquement prédisposés, la survenue d’infections respiratoires dans les premiers mois de vie augmente le risque de diabète de type 1. Ces résultats sont issus de la cohorte allemande Babydiet qui a surveillé l’apparition d’autoanticorps (autoAc) anti-îlots chez 148 nourrissons porteurs d’un des 3 génotypes HLA à risque jusqu’à leurs 3 ans. Comme l’a démontré récemment une étude internationale s’appuyant sur Babydiet et deux autres cohortes, la séroconversion pour au moins deux anticorps chez les enfants prédisposés est associée, dans 84 % des cas, à une évolution vers une maladie auto-immune dans les 15 ans.
Un risque doublé avant l’âge de 6 mois
Le risque de séroconversion auto-Ac était plus que doublé en cas d’infections respiratoires dans les 6 premiers mois de vie. Entre 6 et 11,9 mois, le risque n’était plus augmenté que de 32 %, pour ne plus exister dès la deuxième année de vie. Quand les épisodes infectieux étaient nombreux avant l’âge de 6 mois, le risque était augmenté de 40 %. Les auteurs soulignent d’ailleurs que « tous les enfants ayant développé une auto-immunité anti-îlots ont eu au moins 2 infections dans la première année de vie et au moins 1 infection dans les 6 mois avant la séroconversion auto-Ac anti-îlots ». Ces résultats plaident pour une vaccination précoce spécifique, même si l’étude n’a pas mis en évidence la responsabilité d’un agent infectieux unique.
JAMA Pediatry, publié en ligne le 1er juillet 2013
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