« L’enfant au singulier, la pédiatrie au pluriel », sera le thème du prochain congrès de la Société française de pédiatrie en mai 2017 à Marseille. Une singularité et une pluralité au service de l’enfant que nous avons essayé une nouvelle fois d’illustrer à travers ce numéro du Quotidien spécial Pédiatres.
Comment protéger l’enfant en accord avec les nouvelles mesures législatives ? Comment l’accompagner vers son autonomie ? Quel avenir en tant qu’adulte lui préparons-nous ? Comment affiner les critères de décision éthique sur la prise en charge de l'extrême prématurité ? Autant de préoccupations quotidiennes des pédiatres qui nécessitent encore et toujours réflexions et partages.
L’expertise collective de l’INSERM sur la déficience intellectuelle permet une nouvelle approche plus adaptée des enfants vulnérables porteurs de troubles du neurodéveloppement. Des progrès techniques bénéficient aux enfants porteurs de certaines maladies chroniques avec les formidables perspectives de la pompe à insuline, la greffe de moelle osseuse chez les enfants drépanocytaires, les avancées de la chirurgie mini-invasive avec l’essor de la robotique pédiatrique. Les pathologies plus courantes ne sont pas oubliées pour autant : nécessité ou non de réaliser une radiographie de thorax systématique lors d’une pneumonie, prescription ou non d’antidépresseurs chez un enfant ou un adolescent, carence en fer, modalités d’explorations et de prise en charge des enfants ronfleurs. Par ailleurs l’évaluation des pratiques de soins reste indispensable avec les nouvelles recommandations HAS 2016 sur la douleur, le syndrome néphrotique idiopathique…
En 2016 également des prises de position ou des interrogations ont été formulées sur des sujets plus d’actualité comme la maladie de Lyme chez l'enfant, l’hésitation des parents vis-à-vis de la vaccination, l’essor des jouets connectés…
Enfin, une recherche constante de l’amélioration des soins à apporter aux enfants passe par la formation de pédiatres, capables d'exercer en ambulatoire, en hôpital général, en CHU ou en médecine communautaire qui nécessite une refonte du diplôme d’études spécialisées de pédiatrie. Une réforme indispensable pour relever les défis de la médecine de l’enfant du XXIe siècle, et permettre aux pédiatres de continuer à occuper une place particulière auprès de l’enfant et de sa famille.
Présidente de la Société française de pédiatrie
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