La vascularite fébrile du jeune enfant, ou maladie de Kawasaki, pourrait être provoquée par une toxine qu’hébergerait un candida, porté par des vents en provenance des terres céréalières du Nord-Est de la Chine.
Aucun agent étiologique n’avait été identifié jusqu’ici et la publication de Rodo et coll dans les « PNAS » du 20 mai 2014. Cette équipe avait dans un premier temps démontré que les pics saisonniers épidémiques au Japon notamment (où l’incidence de la maladie est plus élevée et en hausse) étaient liés à des vents venant de Chine.
D’après ce récent travail, il semble que le délai d’incubation soit très court, de 6 heures à 2 jours, ce qui plaide en faveur d’une exposition toxique ou antigénique à l’origine de la maladie. Sur les prélèvements atmosphériques effectués au-dessus du Japon au moment des pics épidémiques, les chercheurs ont identifié des candida surtout parmi les espèces fongiques dominantes (plus de la moitié), ce qui concorde avec d’autres observations, animales cette fois, de symptômes de type Kawasaki à la suite d’expositions au candida. L’agent causal pourrait être selon eux une toxine préformée ou des particules environnementales plutôt qu’un agent nécessitant une réplication, et ils proposent une nouvelle explication physiopathologique à cette vascularite, principale cause des maladies cardiaques acquises de l’enfant : l’exposition environnementale déclencherait une réponse immune modulée par la génétique de l’individu.
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