N’en déplaise aux cartésiens les plus rétifs au paranormal, les chercheurs de São Paulo entretiennent plutôt qu’ils ne lèvent le mystère entourant la psychographie. Sa pratique, assez répandue au Brésil, est exercée par des médiums censés permettre aux défunts de s’exprimer à travers eux via l’écriture. Étrangement, cet état de transe ne présenterait pas l’imagerie fonctionnelle attendue lors de tels épisodes de dissociation mentale, a priori « non pathologiques ».
L’équipe d’Andrew Newberg, de l’université Thomas Jefferson et « reconnu au plan national comme expert du cerveau et de la spiritualité », a utilisé la TEP pour étudier l’activité cérébrale de 10 médiums droitiers, lors de séances de pyschographie. « Petites » précisions qui ont leur importance, il est bien stipulé que tous étaient « en bonne santé mentale et non usagers de drogue ».
À l’inverse des novices, les médiums les plus expérimentés présentaient un ralentissement de l’activité au niveau frontal. Comme cette région cérébrale est « associée au raisonnement (...) et à la résolution de problème », les chercheurs ont d’abord interprété cette sous-activation comme étant le reflet « d’un (meilleur) lâcher prise, d’un effacement de la conscience de soi et du monde extérieur ». Sauf qu’une autre observation vient contredire frontalement (c’est le cas de le dire) ces premières conclusions : le contenu psychographique (syntaxe, ponctuation, etc.) était bien plus complexe chez les plus expérimentés, davantage même que lors de l’écriture à l’état « normal ». Impossible donc que la relaxation soit derrière tout ça… Il faut chercher ailleurs. Dans l’au-delà ?
PLoS One, publié en ligne le 16 novembre 2012.
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