« Le sujet est à la mode et beaucoup d’articles y ont été consacrés ces dernières années », explique Thomas Bardin au 26e Congrès Français de Rhumatologie (organisé par la Société Française de Rhumatologie à Paris).
Dans beaucoup de pays, la prévalence de la goutte est en augmentation, comme aux États-Unis qui affiche une prévalence élevée, de 3,9 % de la population. En Europe, les indicateurs montrent aussi que la prévalence tend à augmenter. Actuellement, l’Allemagne et l’Angleterre rapportent un taux de 1,4 % et l’Italie de 0,9 %.
Présence de micro-cristaux
Mais on ne sait pas si ces chiffres portent sur la goutte diagnostiquée avec présence de micro-cristaux à l’examen du liquide articulaire.
En France il n’y a pas de chiffres. Pour en savoir plus, une estimation a été réalisée par une enquête en population générale. On a analysé les réponses à un questionnaire posé à un échantillon de 10 000 personnes.
Après tous les correctifs nécessaires, il apparaît que la prévalence de la goutte en France est estimée à 0,9 %, similaire donc à l’Italie. Il n’y a pas de gradient selon les régions, souligne le Dr Bardin, dans sa présentation des résultats.
Signes échographiques spécifiques
Sébastien Ottaviani (hôpital Bichat Paris) a pour sa part présenté une étude sur l’échographie dans la goutte. Cet examen commence à devenir une référence pour permettre un diagnostic d’arthropathie uratique, avec deux signes spécifiques décrits : un double contour du cartilage et des images de tophus. L’étude a consisté en une évaluation de la sensibilité de l’échographie au changement sous traitement hypo-uricémiant.
Le résultat est positif. Chez des patients ayant une goutte prouvée, aux sites de prédilection de la goutte (genou et gros orteil), on trouve une corrélation cotée « bonne à excellente » entre la modification des deux images spécifiques de la goutte à l’échographie, et le changement de l’uricémie (sous allopurinol ou febuxostat). « On se pose la question de savoir si l’échographie peut être un outil pour améliorer l’observance, sachant que la moitié des patients souffrant de goutte sont inobservants », a commenté le présentateur.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024