Certaines mesures prophylactiques de la crise de goutte, comme boire beaucoup, pourraient être plus efficaces, si l’on précisait « en particulier le soir ». Une étude américaine publiée dans « Arthritis and Rheumatology » montre que le risque de crise de goutte est deux fois plus fréquent la nuit et au petit matin par rapport en pleine journée. Comme l’explique le Dr Hyon Choi, l’auteur principal, depuis peu en poste à l’université de Harvard et anciennement à la faculté de Boston : « La faible température corporelle, la déshydratation nocturne ou le creux nocturne de cortisol ont été suspectés de contribuer au risque de crise de goutte la nuit. Malgré la possibilité d’un lien entre la nuit et le risque de goutte, aucune étude auparavant n’avait étudié l’association (...). »
Sur un questionnaire en ligne
Une étude en ligne, la Boston online Gout Study, a suivi pendant plus d’un an 724 patients ayant un antécédent de goutte. Les participants, âgés en moyenne de 54 ans, étaient à 89 % des hommes et à 78 % blancs. Plus de la moitié avait atteint un niveau d’éducation universitaire. Environ 68 % consommaient de l’alcool, 29 % prenaient des diurétiques, 45 % de l’allopurinol, 54 % des anti-inflammatoires non stéroïdiens et 26 % de la colchicine. Sur les 1 433 crises de goutte rapportées, 733 sont survenues la nuit (minuit à 8 heures du matin), 310 en journée (8 heures du matin à 3 heures de l’après-midi) et 390 le soir (3 heures de l’après-midi à minuit). Le risque la nuit était multiplié par 2,4 par rapport au jour et par 1,3 par rapport au soir. Les chercheurs confirment par ailleurs que le risque de goutte persistait même chez ceux n’ayant pas bu d’alcool et ceux ayant eu une alimentation pauvre en purines dans les 24 heures précédant la crise de goutte.
Arthritis and Rheumatology, publié le 11 décembre 2014
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