La goutte reste encore une pathologie négligée car elle souffre de nombreuses idées reçues : elle ne toucherait que le bon vivant et ne serait qu’une pathologie articulaire bénigne du gros orteil…
Or, les pathologies uratiques (lithiase urique, goutte, néphropathie goutteuse) n’ont jamais été autant d’actualité. Les avancées de la recherche clinique ont permis de montrer les nombreuses complications de ces pathologies potentiellement graves : ostéoarticulaires, cardiovasculaires, rénales.
Et de nouveaux traitements sont récemment apparus. Malgré ce regain d’intérêt, aucune étude française d’envergure, n’avait estimé avec précision la prévalence de la goutte en France.
L’étude EQUIPAGE a été menée chez plus de 10 000 Français adultes à l’aide d’un questionnaire préalablement validé.
La prévalence de la goutte a ainsi été estimée à 0,9 %, soit plus de 450 000 patients. Les résultats montrent qu’il n’y a pas de variation régionale, mais une différence en fonction du sexe est bien mise en évidence ; la prévalence est plus importante chez les hommes et augmente avec l’âge. Il existe par ailleurs, une surestimation de la prévalence de la goutte : en prenant en compte les gouttes « déclarées » la prévalence est égale à 3,7 %. Ces chiffres montrent encore un manque d’information sur cette pathologie.
De par sa prévalence (1 Français adulte sur 100 environ), et ses complications nombreuses et évitables grâce à un objectif d’uricémie inférieure à 60 mg/l, sa prise en charge doit être améliorée. « La goutte doit être prise au sérieux car elle l’hyperuricémie constitue un facteur de risque indépendant cardiovasculaire » a souligné le Pr Thomas Bardin (CHU Lariboisière, Paris) Un défi important car d’après la littérature, le taux d’observance dans la goutte ne dépasse pas 36-44 %.
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