Mis en place en 2013 par le Collège français des médecins rhumatologues (CFMR), le développement personnel continu (DPC) a pris son envol en janvier 2014 avec Rhumato-DPC, organisme qui propose des programmes complets. « Nous sommes passés des doutes et interrogations à un véritable enthousiasme », souligne le Dr Pierre Monod. Les programmes proposés, de qualité, permettent sur une journée de faire le point sur un sujet donné. « Nous sommes également arrivés à une période de maturité où le DPC a trouvé sa place à côté des formations médicales plus classiques comme la participation à des congrès. Reste toutefois la question récurrente du financement, qui dépend aujourd’hui des taxes sur l’industrie pharmaceutique », rappelle le président du CFMR.
L’objectif est que la communauté rhumatologique propose des programmes directement adaptés à la pratique quotidienne et que les praticiens se reconnaissent dans ces programmes de DPC, dont l’offre doit s’élargir avec l’appui de la société française de rhumatologie.
Le collège, qui fédère les différentes composantes de la spécialité (société française de rhumatologie, associations de formation médicale continue et syndicat national des médecins rhumatologues) est devenu un conseil national professionnel afin qu’il y ait un interlocuteur pour la spécialité pour répondre aux sollicitations des instances comme la Haute Autorité de santé (HAS) ou la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et pour interroger les autorités.
« Notre ambition est aussi de porter les valeurs de la rhumatologie à la française, spécialité très active, et d’accompagner l’évaluation des thérapeutiques en proposant à la HAS des experts dans les différents domaines, poursuit le Dr Monod qui souligne la nécessité d’avancer sur la notion de conflits d’intérêt. L’absence totale de liens d’intérêt peut aussi traduire l’absence d’intérêt pour le sujet. Il faut donc définir d’une nouvelle façon les experts et mettre en place une sorte d’annuaire des experts selon une méthodologie rigoureuse ».
Un autre rôle du collège est de susciter des sujets de recherche, en incitant par exemple la section arthrose à poursuivre les études sur les nouveaux médicaments.
Les perspectives de prise en charge sont encourageantes, avec l’arrivée de nouvelles biothérapies et le développement des injections intra-articulaires. « Les perspectives en termes de patientèle sont également positives, mais il faut que démographiquement les spécialistes puissent répondre aux demandes des généralistes, afin que les patients ne se tournent vers les professionnels du bien-être, au risque d’un retard diagnostique et in fine d’une perte de chance », conclut le Dr Monod.
D’après un entretien avec le Dr Pierre Monod, président du le collège français des médecins rhumatologues.
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