L’HYPERACTIVITÉ vésicale concerne 3,8 millions de personnes en France, les femmes (17,6 %) étant un peu plus touchées que les hommes (12 à 16 %) (1). Elle se caractérise par une urgenturie et une pollakiurie. Les patients décrivent un besoin soudain et impératif d’uriner, parfois accompagné d’une incontinence. « L’impact sur la qualité de vie peut être important, notamment pour certaines professions », explique le Pr Philippe Grise (urologue, CHU de Rouen).
Une pathologie sous-traitée.
Ces troubles sont liés à une intégration erronée des messages sensitifs à différents étages du trajet nerveux entre la vessie et le système nerveux central, et provoquent un besoin anormal, alors que la vessie n’est pas encore pleine. « Ils constituent une véritable pathologie, souligne le Pr Grise, et doivent faire l’objet d’une prise en charge adaptée. »
Aujourd’hui, trop souvent banalisés ou jugés à tort comme un corollaire inéluctable du vieillissement, ils restent sous-diagnostiqués et sous-traités. « Le sujet reste encore tabou, en particulier chez les femmes », constate le Dr Alix Bellesort (médecin généraliste, Levallois-Perret). La pathologie n’est pas vécue comme telle et donne une très mauvaise image de soi. Du coup, peu de femmes osent aborder le sujet. « Les médecins aussi ont leur part de responsabilité », reconnaît le Dr Bellesort. Ils manquent souvent de temps pour aborder spontanément le problème en consultation. Pourtant, le simple fait de poser la question « êtes-vous gênée sur le plan urinaire ? » ferait déjà beaucoup avancer les choses.
Engager le dialogue.
C’est pour briser ces tabous et inciter les patientes à engager le dialogue avec leur médecin que le Laboratoire Astellas a récemment ouvert le site : www.dessolutionspourmavessie.fr ; ce site apporte une information validée sur les solutions possibles (mesures hygiénodiététiques, traitements comportementaux et médicamenteux, rééducation du périnée, etc.), présente des témoignages de patientes et aide à préparer la consultation.
Conférence de presse Astellas, avec la participation du Pr François Haab (Hôpital Tenon, Paris) et du Dr Brigitte Fatton (gynécologue, Nîmes).
(1) Haab F et coll. Étude Instant 2006 : Prévalence de l’hyperactivité vésicale chez des patientes prises en charge en médecine générale. Congrès annuel SIFUD-PP, 2007.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024