En quoi ces nouvelles insulines ultra concentrées sont elles cliniquement intéressantes ?
L’insuline glargine U300 semble effectivement permettre une pharmacocinétique plus plate et plus longue que la U100 pour un résultat métabolique équivalent et une réduction statistique du nombre d’hypoglycémies authentiques ou de valeurs glycémiques basses. A cela s’ajoute que la glargine U300 est exactement la même insuline que la glargineU100 et reprend à son compte les données rassurantes de sécurité d’emploi, cardiovasculaire ou vis-à-vis de la promotion cancéreuse. C’est un atout essentiel .
Est-ce que cela représente des avancées significatives ?
Oui pour certains patients mais à mon sens il y a d’abord beaucoup à gagner de la bonne utilisation des insulines disponibles. Par exemple, dans notre étude conduite à Grenoble sur les hypoglycémies sévères, l’immense majorité était liée au mésusage plus qu’à l’insuline elle-même, à l’inadéquation entre la prise des ADO ou de l’insuline et l’alimentation, la fonction rénale, l’exercice physique etc.
De plus pour un dépôt d’insuline en sous-cutané, son volume, sa profondeur, sa concentration, peuvent faire varier considérablement les doses réellement délivrées. C’est pourquoi savoir injecter correctement l’insuline, adapter la durée d’injection, la longueur d’aiguille, les horaires, le site d’injection etc. est aussi indispensable que de choisir la dose pour le patient. Ce qui est loin d’être le cas pour les patients comme les soignants aujourd’hui…
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation
Manger du poisson ralentit la progression de la sclérose en plaques