Hépatite B, syphilis, chlamydia et gonocoques sont désormais les infections sexuellement transmissibles (IST) qui peuvent être dépistées à la demande du patient, majeur de moins de 26 ans ou mineur avec consentement parental, en laboratoire de biologie médicale. Cette mesure était prévue dans la loi de financement de la sécurité sociale du 22 décembre 2023. Publié au Journal officiel du 8 juillet 2024, cet arrêté en détaille les modalités de dépistage et sera applicable à partir du 1er septembre 2024. À ce jour, seul le dépistage du VIH est accessible pour tous les âges, pris en charge à 100 % sans ordonnance et sans avance de frais depuis janvier 2022.
Un questionnaire pour identifier les IST à dépister et le type de prélèvement
Pour accéder au dépistage des IST, le patient devra remplir un questionnaire à son arrivée au laboratoire afin que les biologistes puissent l’orienter vers les dépistages « les plus pertinents et les modalités d’autoprélèvement les plus adaptées, au regard de ses pratiques sexuelles et conformément aux recommandations scientifiques en vigueur ». Le questionnaire comporte une première partie permettant d’identifier pour quelles IST un dépistage est nécessaire (symptômes présentés par le patient, statut vaccinal, partenaires) et une seconde partie permettant de déterminer le(s) type(s) de prélèvement(s) nécessaires (voie urinaire ou vaginale, rapports anaux, orogénitaux et/ou anaux), à savoir autoprélèvements urinaire ou vaginal, anal ou pharyngé.
Si un patient est mineur et qu’il ne dispose pas du consentement d’un ou des titulaires de l’autorité parentale, il est redirigé en centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).
Le dépistage peut être fait si le patient ne présente pas de symptômes d’IST, mais qu’il a eu plus d’un partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois ou souhaite arrêter le préservatif avec son/sa partenaire ou que le partenaire a été testé positif à une ou plusieurs IST. Si ce n’est pas le cas, le dépistage ne sera pas proposé sauf si le patient persiste dans sa demande.
Le dépistage est l’occasion de faire de l’information et de la prévention
Si les résultats s’avèrent positifs à une ou plusieurs IST, y compris le VIH, ces derniers sont communiqués par les biologistes au téléphone ou en personne et un compte rendu sera produit à son intention avec les principales informations concernant l’initiation des soins et les messages de prévention. Le patient sera alors orienté vers une structure de soins adaptée. Concernant les messages de prévention, ils incluent notamment les risques de grossesse et de transmission d’IST aux partenaires sexuels.
Dans le cas où les résultats sont négatifs ou que le patient n’a pas effectué le dépistage, les biologistes remettent un compte rendu au patient ainsi que de l’information sur la prévention des IST.
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