Il avait été nommé en janvier 2011 et aurait dû attendre janvier 2017 pour rendre son tablier. Le Pr Jean-Luc Harousseau a annoncé lundi 21 septembre son départ prématuré de la présidence de la Haute Autorité de Santé (HAS), évoquant des "raisons personnelles". Un départ -dont la date sera précisée ultérieurement- et qui semble avoir créé la surprise même en interne au sein de la HAS.
Cet hématologue de renom avait un double profil de spécialiste et de politique, qui semblait le prédestiner à prendre les rènes de la HAS. En 1984, il devient chef du service d'hématologie clinique et oncologie pédiatrique au CHU de Nantes, avant de devenir le directeur général du centre anti-cancéreux de Nantes. Parallèlement, UDF, puis UMP, il plonge dans le bain de la politique, avec plus ou moins de succès. Figurant en tête de la liste présentée par l'union de la droite aux élections municipales de Nantes en 2001, il n’obtient que 34,14 % des voix, face au maire sortant et futur premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il devra ensuite à un autre ancien premier ministre, François Fillon, de prendre sa suite comme président (UMP) du Conseil régional des Pays-de-Loire de juin 2002 à mars 2014. Quittant définitivement la politique, il avait donc pris il y a cinq ans à 62 ans la sucession d’un autre hématologue, le Pr Laurent Degos, pour présider le Collège de la HAS.
A l’issue de son renouvellement partiel, début 2014, le Collège est composé de sept autres personnes : les Prs Jacques Belghiti, Jean-Michel Dubernard et Loïc Guillevin, les Drs Jean-François Thébaud et Cédric Grouchka, ainsi que des deux personnalités qui n’appartiennent pas au corps médical, Yvonnick Morice et Alain Cordier. Depuis 18 mois, aucune femme ne figure plus dans ce "gouvernement" de la HAS et cela avait fait polémique en janvier 2014. Le remplacement prochain du Pr Harousseau sera-t-il l’occasion d’ en placer une au sein du Collège ?
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