C’est avec « effarement » que la Société française des chirurgiens esthétiques et plasticiens (SofCEP) et le Syndicat national de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (SNCPRE) ont accueilli la décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) d’interdire les implants mammaires macrotexturés et polyuréthane. Prise par « mesure de précaution », cette interdiction s’appuie sur le constat d’un risque de survenue de l’apparition de lymphomes anaplasiques à grandes cellules associés aux implants mammaires (LAGC-AIM).
Dans un communiqué commun, les deux organisations dénoncent l’absence de « décisions sur la seule base d’une exploitation scientifique de statistiques fiables ». Selon elles, « une fois de plus, la contagion émotionnelle conduit les responsables sanitaires à diffuser une perception réaliste mais irrationnelle ».
Une information anxiogène
Alors que le Comité scientifique spécialisé temporaire (CSST), réuni par l’Agence début février, recommandait de n’exclure que les prothèses Biocell du fabricant Allergan, surreprésentées dans les cas français de LAGC-AIM, l’ANSM a été plus loin et a décidé d’interdire tous les implants similaires. 95 références sont concernées. Si l’explantation préventive n’est pas recommandée, l’annonce de l’interdiction, expliquent les deux organisations, constitue une « information gravement anxiogène pour les 85 % de patientes porteuses d’implants texturés ».
Pourtant, les « plasticiens sont parfaitement informés et formés à diagnostiquer la pathologie rarissime que représente le LAGC-AIM ». Face aux nombreuses prises de contact des patientes désireuses d’être d’explantées, les chirurgiens plasticiens annoncent rester « vigilants aux côtés de (leurs) patientes pour les suivre et apporter une réponse de sécurité sanitaire fondée sur des évaluations scientifiques du risque LAGC-AIM », indiquent le communiqué.
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