Porter plainte à l'hôpital, c'est une des premières actions d'urgence, qui seront suivies par d'autres engagements dévoilés le 25 novembre, Journée internationale contre la violence faite aux femmes – et date de clôture de ce premier Grenelle. A partir de cette date, les femmes victimes pourront porter plainte contre leur agresseur. « Quand une femme se rend aux urgences pour coups et blessures, c’est déjà suffisamment pénible. Si elle doit retourner chez elle avant de porter plainte, elle retrouvera son conjoint qui risque de la menacer », a fait valoir Edouard Philippe, le Premier ministre le 3 septembre lors de l'ouverture de ce Grenelle. Les modalités de cette procédure dans les établissements de santé sont encore à préciser, selon la ministre de la Santé interviewée par France Info le 4 septembre : « On ne doit pas transformer des box d'urgence en commissariat de police. Tout cela doit être réfléchi et mis en oeuvre de façon concertée avec les soignants. » La ministre a insisté sur la nécessité d'organisation afin que la plainte puisse être déposée au moins dans un local à part et « à l'abri des regards ». Le déploiement sur tout le territoire devrait intervenir après cette réflexion qui sera opérée à partir des expériences déjà acquises en la matière, notamment au CHU de Bordeaux ou à la Maison des femmes de Saint Denis.
Un bureau de police dans un hôpital ?
Selon François Braun, président de l'association de médecins Samu Urgences de France, « c'est une bonne idée mais qui nécessitera sûrement des adaptations locales, car les modalités pratiques seront différentes suivant que le commissariat est à côté de l'hôpital ou à plusieurs kilomètres ». Quant au patron de la Direction générale de la police nationale (DGPN), il modère cet enthousiasme. Selon lui, il n'est pas question « d'avoir des bureaux de police dans des établissements hospitaliers ». Mieux, il faut faire en sorte que les policiers puissent se déplacer à la demande.
Formation des policiers ?
Les militants comme Anaïs Leleux du collectif #Noustoutes s'interrogent sur l'organisation de cette procédure et surtout sur la formation des policiers en la matière. Le président Macron a pu s'en rendre compte lui-même lors de sa visite le 3 septembre au 3919, la ligne d'écoute dédiée aux femmes maltraitées. Il a notamment entendu un gendarme refusant un accompagnement à son domicile à une femme qui voulait récupérer ses affaires et craignait la réaction de son mari violent.
Voir le rapport Où est l'argent contre le violences faites aux femmes, publié par le Haut Conseil à l'égalité en 2018.
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