En France, les chiffres du diabète continuent de grimper, même pour le type 1 chez les jeunes

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Publié le 15/11/2024
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À l’occasion de la journée internationale du diabète, Santé publique France publie les dernières données de surveillance du diabète sur le territoire. Le diabète de type 1 est en augmentation chez les moins de 20 ans.

Crédit photo : PHILIPPE GARO

Hausse du diabète de type 1 chez les moins de 20 ans, disparités territoriales, poids des complications chroniques… « Le diabète en France continue de progresser », annonce Santé publique France (SPF) à l’occasion de la journée internationale du diabète à partir de ses données de surveillance de 2023.

La prévalence du diabète tous types confondus a poursuivi sa progression en 2023, avec 5,6 % de la population traitée (contre 5,3 en 2020) et l’agence souligne une hausse du diabète de type 1 (DT1) chez les moins de 20 ans. Les complications chroniques liées au diabète inquiètent en raison d’une prévalence qui reste à un niveau élevé. Enfin, les données de surveillance relèvent une répartition démographique du diabète différente entre l’Hexagone et les Drom.

Plus de 31 000 jeunes atteints de diabète de type 1 en 2023

De 20 300 en 2012, le nombre de jeunes de moins de 20 ans atteints de DT1 est passé à 31 400 en 2023 ; le taux de prévalence du DT1 pour cette population est ainsi passé de 0,13 % en 2012 à 0,20 % en 2023. Pour rappel, en 2021, le rapport de SPF faisait état d’une hausse annuelle de 4 % des nouveaux cas depuis 2000. Ainsi, pour l’agence de santé publique, « il est essentiel de diagnostiquer le plus rapidement possible pour éviter les complications graves qui peuvent aller jusqu’au coma ». L’Association d’aide aux jeunes diabétiques avait par ailleurs tiré la sonnette d’alarme dans une campagne déployée depuis la rentrée pour l’amélioration du diagnostic du type 1.

Les données de surveillance font également ressortir des disparités territoriales entre l’Hexagone et les Drom. Ainsi, SPF relève que la fréquence du diabète est beaucoup plus élevée dans les Drom et le département de Seine-Saint-Denis ; un taux de prévalence standardisé du diabète traité pharmacologiquement pouvant aller jusqu’à 9,72 % à La Réunion, 8,21 % en Seine-Saint-Denis, contre 3,53 % dans le Finistère. Cependant les données plus spécifiques du DT1 chez les moins de 20 ans montrent des taux de prévalence de 0,16 % à La Réunion contre 0,22 % dans les Hauts-de-France.

Complications chroniques fréquentes

SPF alerte aussi sur les hospitalisations pour complications chroniques liées au diabète, qui restent fréquentes. L’agence met en avant les taux de complications podologiques (plaies chez 981/100 000 personnes, amputations de membre inférieur pour 286/100 000 personnes), et cardio- et neurovasculaires (589 et 22/100 000 personnes). Concernant les complications cardiovasculaires, SPF participe au niveau européen à l’action conjointe Jacardi (Joint action on cardiovascular diseases and diabetes) pour réduire le fardeau des maladies cardiovasculaires et du diabète. Dans ce cadre, l’agence déclare collaborer à des projets s’intéressant au repérage précoce du DT2 et à la prévention de ses complications.


Source : lequotidiendumedecin.fr