Encore deux mesures qui figureront dans le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2023, qui sera présenté en conseil des ministres le 26 septembre prochain.
Lors d’une interview donnée au journal 20 minutes, le ministre de la Santé François Braun a fait plusieurs annonces en matière de santé sexuelle. Pour lutter contre la recrudescence des IST, il a donc fait savoir que le dépistage des IST sera gratuit et sans ordonnance jusqu’à 26 ans. Aujourd’hui seul le dépistage du VIH est gratuit et sans ordonnance. « Désormais, la possibilité de dépistage sera étendue à toutes les infections sexuellement transmissibles pour lutter le plus précocement possible contre cette reprise des infections », a souligné François Braun.
La pilule du lendemain gratuite pour toutes
L’année dernière, le PLFSS avait étendu la gratuité de la contraception pour toutes les femmes jusqu’à 25 ans. Cette année le gouvernement a décidé de s’attaquer à la contraception d’urgence. Nouvelle mesure annoncée par le ministre de la Santé, la pilule du lendemain sera donc accessible en pharmacie, de manière gratuite et sans ordonnance, à tout âge. À l’heure actuelle, elle est gratuite et sans ordonnance seulement pour les mineures et gratuite avec ordonnance pour les moins de 26 ans.
« Il nous fallait lutter contre leurs difficultés d’accès (des femmes, ndlr) à la contraception d’urgence, car on sait que son efficacité est maximale dans les 24 heures qui suivent le rapport à risque de grossesse », a justifié le ministre. « Le gouvernement agit concrètement pour que les femmes ne renoncent plus à la contraception d'urgence pour des raisons financières, premier motif de renoncement chez les femmes », a également commenté dans un communiqué Isabelle Rome, ministre déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes.
François Braun ajoute aussi pour la santé sexuelle l’utilité des nouvelles consultations de prévention gratuites qui vont être mises en place. Un focus particulier devrait être fait sur ces sujets-là pour celle prévue à 25 ans.
Et quid de la contraception masculine ? Le ministre de la Santé dit vouloir d’abord « renforcer la protection des femmes », mais annonce qu’il saisira la Haute Autorité de santé (HAS) pour disposer de recommandations des autorités scientifiques sur la contraception masculine. À partir de là, il évoque la possibilité d’ouvrir « à partir de l’année prochaine, en fonction des données scientifiques plus largement, si nécessaire, à la contraception masculine ».
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