Vaccination anti-Covid : la HAS recommande la « supervision par un médecin »

Publié le 16/12/2020

Crédit photo : GARO/PHANIE

Alors que Jean Castex présentait ce mercredi à l'Assemblée nationale la stratégie gouvernementale de vaccination contre le Covid-19, qui pourrait finalement débuter dès la fin de l'année, la Haute Autorité de santé (HAS) a de son côté précisé comment elle projetait le bon déroulement des opérations.

Dans des recommandations actualisées mardi, la HAS préconise que la vaccination se fasse autant que possible « sous la supervision d'un médecin, en s'appuyant sur les infirmiers intervenant au sein des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) »

« Puis, lorsque le nombre de doses et le type de vaccins permettront de diversifier les lieux de vaccination, un élargissement des compétences vaccinales à l'ensemble des infirmiers et aux pharmaciens notamment pourrait être envisagé », ajoute la HAS, dans la version définitive de son avis sur « les principes qui doivent présider à l'organisation de la campagne de vaccination et à son démarrage ».

L'autorité sanitaire s'était par ailleurs déjà prononcée contre une vaccination obligatoire et pour qu'elle se fasse sur « prescription médicale obligatoire ».

Pour une information claire et transparente

La HAS avait publié une version provisoire de ces recommandations début novembre, avant de les soumettre à une consultation publique jusqu'au 30 novembre.

L'organisme a reçu 86 contributions des acteurs du champ de la vaccination (professionnels de santé, associations de patients, sociétés savantes…), qui ont enrichi ses préconisations.

Elle insiste aussi sur « la nécessité de fournir une information claire et transparente », qui prenne « en compte les nombreuses incertitudes qui seront progressivement levées », y voyant « la clé de la confiance de l'ensemble des publics envers les vaccins ». L'enjeu est de taille puisque selon un sondage de l'agence sanitaire Santé publique France, seule la moitié (53 %) des Français interrogés en novembre voulaient se faire vacciner, contre deux tiers (64 %) en juillet, un chiffre parmi les plus faibles au monde.

La Haute Autorité demande donc que soient rendues publiques les données scientifiques disponibles au sujet des conditions de fabrication, de l'efficacité et de la sécurité des vaccins, avant mais aussi après leur mise sur le marché.

« À l’exception de quelques contributions en désaccord avec les recommandations, voire avec la vaccination contre la Covid-19, les avis recueillis sont largement positifs et confortent les recommandations proposées », souligne la HAS.

Avec AFP


Source : lequotidiendumedecin.fr