Le 26 mars 2021 était lancée en France l'expérimentation du cannabis médical, avec l'inclusion du premier patient. Un an plus tard, même si le dispositif est loin d’avoir fait carton plein, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) anticipe déjà sa généralisation. Dans cette optique, « de nouvelles étapes se préparent », indique l’institution dans un communiqué.
Des indications probablement élargies
Ainsi, le comité scientifique temporaire (CST) de suivi de l'expérimentation auditionnera prochainement certaines associations de patients et sociétés savantes « afin de réfléchir à l'élargissement des indications retenues pour les futurs patients qui pourront bénéficier de ce traitement à terme ».
La production du cannabis à usage médical sur le territoire national est aussi sur la table avec la création d’un comité scientifique temporaire dédié (CST « Culture en France du cannabis médical en France ») suite à la publication du décret autorisant la culture du cannabis à des fins thérapeutiques en France.
Un rapport attendu pour septembre
Également mis en place récemment, le comité scientifique permanent mixte pharmaco et addictovigilance se penchera sur les effets indésirables recueillis par les centres de pharmacovigilance dans le cadre de l'expérimentation. « L'objectif est de confirmer le profil de sécurité du cannabis médical, précise l’ANSM. Si nécessaire, des mesures supplémentaires pourront être envisagées ».
En parallèle, « l'ANSM participe, en lien étroit avec la DGS, à la mobilisation des données qui constitueront le rapport d'évaluation de l'expérimentation », indique le communiqué. Ce rapport doit être remis 6 mois avant la fin de l'expérimentation, soit le 26 septembre 2022, par le Ministère de la santé au Parlement. Il a pour objectif d'apporter des éléments sur les conditions d'une généralisation du cannabis médical en France.
1 500 patients inclus dans l’expérimentation
Actuellement près de 1 500 patients (sur les 3 000 initialement visés) ont été inclus dans l'expérimentation, avec 1 522 professionnels de santé participants (dont 105 médecins généralistes).
Les structures de référence volontaires qui initient la prise en charge sont désormais au nombre de 287 (contre 202 le 26 mars 2021), « permettant ainsi un accès facilité à l'expérimentation pour les patients ». (Voir la carte des structures de référence ici).
Par rapport au début de l’expérimentation, les retours du terrain ont déjà amené à faire évoluer le cadre de l’expérimentation (quotas, durée et nombre d’accès à la formation, critères d’éligibilité des patients, etc.) afin d'optimiser l'inclusion des patients et la participation des professionnels de santé. La dernière évolution en date concerne certains critères d'inclusion en cancérologie.
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