La semaine dernière le BMJ publiait une étude du DMG de Rennes montrant que les médecins généralistes français qui reçoivent des cadeaux des laboratoires pharmaceutiques ont tendance à faire « des prescriptions plus chères et de moindre qualité ».
Pour le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), cette étude qui « en corrobore d’autres », « montre l’intérêt et la qualité de la recherche en médecine générale et devrait éclairer les décideurs ». En effet, le CNGE plaide depuis longtemps pour l’indépendance des prescripteurs et de la formation des étudiants vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique et profite de cette nouvelle étude pour reposer la question du bien-fondé de l’existence de la visite médicale. Le Collège s’interroge sur « sa survivance (…) dans un système de santé se voulant efficient, que ce soit pour les médecins spécialistes en médecine générale comme pour les autres spécialistes, d’exercice ambulatoire et hospitalier ». Si le CNGE souligne le rôle « incontestable » de l’industrie dans la thérapeutique et l’innovation, qui doit être « encouragé et soutenu », il appelle à une stricte indépendance et à plus de clarté dans les collaborations qui peuvent exister avec elle. Il appelle donc également à ce que la déclaration des liens d’intérêts pour les médecins s’applique également obligatoirement « aux responsables d’opinion et ceux qui s’expriment en nom collectif ».
La dernière version de la charte des maîtres de stage élaborée par le CNGE et le Snemg avec les internes prévoyait déjà que les MSU ne reçoivent pas de visiteurs médicaux en présence des internes.
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