La ligue contre le cancer publie aujourd’hui le quatrième rapport de l’Observatoire sociétal des cancers. Cette nouvelle édition donne la parole aux femmes ayant subi une mastectomie afin de mieux comprendre leur parcours dans la maladie. Le rapport pointe d’abord que la mastectomie est souvent perçue comme violente et associée à des termes comme « mutilation » ou « perte ». Sur le plan financier, il relève qu’à la suite d’une mastectomie, un reste à charge moyen de 456 euros, est déclaré par une femme sur trois ayant eu des soins supplémentaires. Parmi ces femmes, 33% ont eu des restes à charge pour des consultations de psychologues, 25% pour des séances de kinésithérapie, 70% pour d’autres soins (achat de prothèses amovibles, de manchons pour prévenir le lymphoedème, honoraires de professionnels de santé).
Dans le cadre de la reconstruction mammaire, la technique de reconstruction par implant a été la plus fréquemment utilisée. Cette reconstruction est une étape jugée difficile pour près de neuf femmes sur dix. Notamment, pour une femme sur deux, du fait de l’opération elle-même : nombre d’interventions nécessaires, douleur, lourdeur de l’opération, anesthésie. Deux femmes sur dix ont le sentiment d’avoir été mal informées, de la difficulté à s’adapter à leur nouveau corps.
Le rapport révèle également qu’une femme sur deux déclare, après reconstruction mammaire, un reste à charge d’un montant moyen de 1391 euros. Il concerne principalement des frais liés à l’intervention qui varient en fonction des dépassements d’honoraire du chirurgien/ ou l’anesthésiste ; du type d’établissement dans lequel la reconstruction a été effectuée ; de l’éloignement du domicile ; de la technique de reconstruction utilisée ; de l’importance de la prise en charge par la complémentaire santé. En outre, plus de quatre femmes sur cinq ayant eu une reconstruction chirurgicale jugent inacceptable les restes à charge de cette intervention.
De fait, le rapport explique que plus d’une femme sur deux a eu des difficultés pour faire face à ces restes à charge, qu’elle ait eu une reconstruction chirurgicale ou non.
Enfin, l’Observatoire sociétal des cancers souligne que le choix d’une reconstruction mammaire n’a pas été fait par une femme sur quatre ( par peur de l’opération, de la douleur, pour des raisons financières), celles ayant fait ce choix disant vouloir accepter leur nouveau corps après la maladie.
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