Cette année encore, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) émet des recommandations liées à la prescription et l'usage des traitements en cas de forte chaleur. Différents points sont abordés, comme celui des produits susceptibles de perturber l'adaptation de l'organisme à la chaleur. L'agence du médicament répertorie les différents traitements concernés en cardiologie (hypertenseurs, antiangoreux…), en endocrinologie (hormones thyroïdiennes, insuline…), etc. Elle insiste sur les molécules intervenant directement sur l'hydratation du patient (comme les diurétiques).
Parmi les antalgiques, l'agence recommande d'éviter les AINS, l'aspirine, les inhibiteurs de la COX-2 ou coxibs qui sont néphrotoxiques en cas de déshydratation. L'agence du médicament rappelle aussi qu'en cas de fièvre, le paracétamol n'est pas indiqué (inefficace pour traiter le coup de chaleur avec un risque d'aggravation de l’atteinte hépatique).
L'ANSM souligne également l'importance de prendre en compte les facteurs de risque interférant avec la hausse des températures : « d’un point de vue théorique, sur la base de leurs propriétés pharmacodynamiques et de leur profil pharmacocinétique, un certain nombre de médicaments doivent être pris en considération dans l’analyse des facteurs de risque chez les sujets susceptibles d'une moindre adaptation à la chaleur ».
Focus sur les lecteurs de glycémie et les réactifs
L'agence du médicament s'attarde aussi longuement sur l’utilisation des lecteurs de glycémie et de leurs réactifs associés, en cas de vague de chaleur. Ainsi, pour les appareils eux-mêmes, mais aussi les bandelettes (ou électrodes), et les solutions de contrôle, une conservation dans un endroit frais et sec est conseillé (cf. ce qui est indiqué sur la notice d'utilisation). En cas d'exposition à des températures supérieures à la température maximale préconisée pendant plusieurs jours, « tout résultat qui entraînerait une modification thérapeutique inhabituelle doit faire l'objet d'un appel à un professionnel de santé », prévient encore l'agence.
L'ANSM ajoute qu'en cas de modification brutale de température pouvant affecter le matériel utilisé (lecteur, bandelettes et solutions de contrôle), le conseil est de revenir à la température ambiante avant de procéder à une mesure glycémique.
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce