Avec 54 000 nouveaux cas par an en France, le cancer de la prostate se situe au premier rang des cancers chez l'homme. Le diagnostic, la mise en place et le suivi des traitements, les effets secondaires éventuels, l’impact sur la vie sexuelle sont autant d'événements anxiogènes.
C'est pour aider les malades (et leurs proches) à mieux comprendre et vivre au quotidien avec ce cancer que WeFight, start-up montpelliéraine, a créé Vik Prostate. « On souhaite le positionner comme un acteur du parcours de soins pour répondre aux patients lorsqu'ils sont seuls chez eux, loin d'un médecin, dans un désert médical », explique Benoît Brouard, cofondateur de cette société qui propose une série d'applis similaires gratuites couvrant une dizaine de maladies – comme l'asthme, la dépression, les MICI, le cancer du sein, le cancer des ovaires, etc. Disponible sur Android et Iphone, la solution a été développée avec l'aide de médecins et d'associations de patients.
Doté d’une IA, cet « ami virtuel » est conçu pour comprendre les questions et répondre de façon « naturelle » en temps réel, 24H/24, sans remplacer le médecin. De la nutrition aux traitements en passant par le remboursement, les droits sociaux ou les sujets plus intimes : aucune interrogation n'est taboue.
Pour s'assurer de la fiabilité des informations médicales de Vik Prostate, les réponses ont été validées par des experts scientifiques dont un oncologue et deux urologues. « J'ai aidé l'équipe de WeFight à vérifier les réponses délivrées par le chatbot, confirme le Pr François Kleinclauss, chirurgien urologue au CHRU de Besançon. Cette application est évolutive car elle se nourrit du progrès des connaissances. » Le praticien cite plusieurs avantages. « Compte tenu de la pénurie médicale, le médecin a du mal à aborder toutes les informations en consultation. Vik permet de les compléter voire de les détailler. » Et mieux vaut que les patients utilisent un outil « avec des réponses médicales validées » plutôt que de trouver sur internet des contenus « pas forcément conformes aux données de la science ».
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