Le géant pharmaceutique britannique GSK va devoir payer une amende record de 3 milliards de dollars pour avoir fait la promotion illégale de certains médicaments, ne pas avoir dévoilé certaines indications sur les molécules et avoir fait de fausses déclarations sur les prix, ont annoncé les ministères américains de la Justice et de la Santé.
« Il s’agit du plus gros accord à l’amiable concernant une fraude à la santé dans l’histoire des États-Unis [...] et du plus gros versement par un groupe pharmaceutique », a déclaré James Cole, ministre adjoint de la Justice. Cet accord met fin à toutes les poursuites pénales et civiles liées à une enquête engagée en 2004.
Des vacances à Hawaï en échange de prescriptions
Plusieurs éléments de fraude sont avérés. GSK a présenté le Paxil comme un antidépresseur pour enfants alors qu’il n’avait jamais été approuvé comme tel par les autorités pharmaceutiques. L’antidiabétique Avandia a été commercialisé sans alerter des risques de certains effets secondaires. Le Wellbutrin, à l’origine prévu pour traiter de graves dépressions, a été promu comme un médicament amaigrissant.
Le laboratoire a également admis avoir financé des opérations de promotion. Il incitait les médecins à prescrire ses molécules contre « des vacances à Hawaï, des chasses au faisan en Europe ou des concerts », a indiqué Carmen Ortiz, procureure du Massachussets.
Depuis mai 2009 et la création d’une équipe de lutte contre la fraude à la santé, l’administration Obama a récolté 10,2 milliards de dollars (en amendes et accords à l’amiable) et inculpé plus de 800 personnes pour escroqueries à la santé.
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