Les fabricants de médicaments génériques ont annoncé jeudi avoir « quitté la réunion » d'un comité de suivi avec le comité économique des produits de santé (CEPS), accusant le gouvernement de vouloir leur demander de nouvelles baisses de prix sans contrepartie.
À l’issue de cette réunion en forme de douche froide, les industriels réunis au sein de l'association Gemme « refuse(nt) toute demande de baisses de prix additionnelles sur les médicaments génériques sans mise en œuvre des mesures générant un accroissement réel » de leur utilisation, expliquent-ils dans un long communiqué.
Le Gemme (qui réunit 19 industriels des génériques et biosimilaires) estime que le réservoir d'économies pour l'État (évalué à plus de 1,5 milliard d'euros par l'association) réside dans « l'augmentation des volumes, notamment par le biais de la prescription, et non sur des mesures comptables ».
Le taux de pénétration des génériques était de 34 % en France en 2013 contre 75 % au Royaume-Uni et 76 % en Allemagne, selon des chiffres de l'OCDE.
« Toute décision visant une nouvelle baisse du prix des génériques sans augmentation de volume mettrait aussi en danger l'avenir de cette industrie en France », insiste le Gemme qui appelle à réunir au plus vite tous les acteurs (syndicats de pharmaciens, grossistes, CEPS, CNAM, complémentaires...) pour trouver des solutions efficaces à long terme.
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