SELON LES DERNIERS CHIFFRES de l’assurance-maladie, le taux de substitution des médicaments génériques pour l’année 2008 s’est élevé à 82 %, pour un objectif conventionnel fixé à 82,9 %. Ce résultat aura permis à l’assurance-maladie d’économiser 905 millions d’euros, auxquels il convient d’ajouter 140 millions d’euros d’économies pour les médicaments sous TFR (tarif forfaitaire de responsabilité), et 53 millions d’euros obtenus par la baisse des prix princeps à la tombée des brevets.
De bons chiffres, reconnaît en substance l’assurance-maladie qui s’est fixé un objectif de substitution équivalent pour 2009. Avec ses partenaires conventionnels, l’assurance-maladie souhaite cette année favoriser le développement des génériques dans les départements qui n’ont pas encore atteint ce taux de substitution (le Tarn-et-Garonne ou la Lozère, ont déjà des taux supérieurs à 90 %). Mais l’effort devra aussi porter sur les molécules nouvellement inscrites au répertoire, comme le Pantoprazole, le Bisoprolol, le Venlafaxine ou le Perindopril génériqués en 2009. Pour cela, 10 000 visites de DAM (délégués de l’assurance-maladie) ont été programmées chez les pharmaciens d’officine pour les inciter à substituer ces nouvelles molécules. Car les médecins prescrivent peu en DCI, rappelle en substance Frédéric van Roekeghem, qui indique que l’usage par les médecins de la dénomination commune internationale « n’excède pas les 10 à 12 %.Ce sont les pharmaciens qui font l’effort de substitution, mais à condition que les médecins prescrivent dans le répertoire ». Ce qu’ils font évidemment, au regard des taux de pénétration des génériques qui avoisinent désormais ceux qu’enregistrent nos voisins européens (en 2005, le retard de la France était considérable, avec un taux d’à peine 53 %).
Parmi les molécules les mieux génériquées et qui dépassent le taux de 90 % de pénétration, l’assurance-maladie cite les statines (92,5 % pour la Simvastatine et 90,2 % pour la Pravastatine). Dans d’autres classes thérapeutiques, l’Oméprazole réalise un score de 92,4 % (même chose pour l’Amoxicilline), la Metformine 91,3 % et la Paroxétine 90,4 %.
De plus, dans l’avenant 4, en cours de négociation par les partenaires conventionnels, a été définie une liste de 15 molécules cibles, dans l’objectif d’en favoriser la pénétration : Bisoprolol + Hydrochlorothiazide, Buprénorphine, Cefpodoxime, Clarithromycine, Fentanyl, Fosinopril, Gliclazide, Lamotrigine, Pantoprazole, Périndopril, Prednisolone, Rispéridone, Ropinirole, Valproate de sodium et Venlafaxine.
Enfin, 14 départements français n’ont pas encore mis en place le dispositif du tiers payant contre générique, qui consiste à réserver le bénéfice du tiers payant aux patients qui acceptent la substitution du pharmacien. Parmi ces départements, plusieurs devraient adopter ce dispositif avant la fin de l’année, mais l’assurance-maladie n’a pas indiqué lesquels.
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce