Près d’une heure de discours tout feu tout flamme placé sous le signe de la vérité, de la sincérité et de la justice, dans un hémicycle dissipé... Mais un silence quasi-glacial sur la santé.
Le nouveau Premier ministre, Manuel Valls, n’a pas fait grand cas, lors de son discours de politique générale, de ce que François Hollande avait pourtant érigé en priorité, devant l’éducation et le pouvoir d’achat.
10 milliards d’efforts pour la branche maladie
Après avoir dressé un bilan sombre de la France (« trop de souffrance, pas assez d’espérance »), expliqué les enjeux du pacte de responsabilité et donné des gages aux écologistes, Manuel Valls a confirmé les 50 milliards d’euros d’économies programmés sur la dépense publique sur trois ans. « L’effort sera partagé par tous », a-t-il déclaré.
L’État et les agences « en prendront la plus grande part, 19 milliards d’euros », a-t-il poursuivi. Entre 2015 et 2017, l’assurance-maladie devra, elle, économiser 10 milliards d’euros (pas plus de précisions à ce stade), tout comme les collectivités locales. « Le reste [les autres branches de la Sécu] viendra d’une plus grande justice, d’une mise en cohérence et d’une meilleure lisibilité de notre système de prestations », a-t-il ajouté.
Fin de vie : consensus et continuité
Alors que les attentes de la profession sont grandes au sujet de la stratégie nationale de santé ou de la loi autonomie, Manuel Valls n’a qu’effleuré le sujet, bottant en touche : « la santé, nous y reviendrons ».
Il a en revanche évoqué l’École républicaine, le logement et surtout la réforme territoriale, qui pourrait, elle, impacter le secteur sanitaire. Manuel Valls propose de réduire de moitié le nombre de régions, au 1er janvier 2017, d’installer une nouvelle carte intercommunale l’année suivante ou encore de supprimer à l’horizon 2021 les conseils départementaux.
Le Premier ministre a salué indirectement le génie des « médecins, chercheurs, scientifiques et prix Nobel », qui, avec le cinéma et la musique sont « capables de conquérir le monde ».
Enfin, il a exprimé son espoir qu’un « consensus (soit) trouvé dans le prolongement de la loi Leonetti » au sujet de la fin de vie.
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