Déconfinement : le « pass sanitaire » finalement adopté par les députés, sortie de l’état d’urgence prévue fin septembre

Après un revers de la majorité à l'Assemblée nationale, le « pass sanitaire », soit l’instauration d’un justificatif de vaccination ou de test Covid négatif pour accéder à de grands rassemblements, a finalement été adopté le 11 mai dans la soirée. Plus tôt dans la journée, les députés avaient rejeté l’article premier du projet de loi de sortie progressive de l’état d’urgence sanitaire, qui comprend le « pass sanitaire », par 108 voix contre 103. La majorité a ainsi été lâchée par les élus du MoDem, critiques sur le « flou » du projet de loi.

L'exécutif a donc demandé une seconde délibération nocturne sur le texte après quelques modifications. Pour satisfaire ses alliés du MoDem, la majorité a écourté la période de transition durant laquelle des restrictions de libertés seront encore à la main du gouvernement, du 2 juin à fin septembre, plutôt que fin octobre, mais le « pass sanitaire » n'a pas été modifié.

« S'il faut trouver des terrains d'équilibre pour arriver à ce que ce texte passe et que nous retrouvions des libertés dans notre pays, nous ferons ces concessions », avait commenté dans la journée, le ministre de la Santé Olivier Véran, en déplacement dans un centre de vaccination à Montrouge près de Paris.

Le gouvernement affiche son optimisme sur le respect du calendrier de déconfinement. « Évidemment, cette sortie va se faire de façon progressive, prudente et accompagnée. Mais la tendance est claire, nous touchons au but et c'est une bonne nouvelle », s’est réjoui le Premier ministre Jean Castex au « Parisien », alors que les indicateurs de suivi de l’épidémie sont à la baisse.