Depuis le début de l'année 2017, 15 cas de dengue ont été signalés à la Réunion, dont 5 importés (retour de voyage, en particulier des Seychelles) et 10 autochtones (contractés sur le territoire), ce qui confirme la circulation du virus sur le territoire.
Selon l'enquête menée par l'Agence régionale de santé Océan Indien (ARS OI), si trois premières situations de contaminations identifiées sur les communes de Saint-Leu, Saint-Louis et Sainte-Marie, concernent des cas sporadiques, distincts, liés à des cas importés et pour l'instant, sous contrôle, la quatrième, située dans le quartier de Bois Rouge à Saint Paul, est considérée comme un foyer actif de circulation du virus. Six cas y sont identifiés.
« La situation reste contenue, on ne parle pas encore d'épidémie. En outre, le virus ne circule pas en permanence, les quatre situations sont distinctes et proviennent toutes de cas importés - qu'on retrouve ou non », explique au « Quotidien » Olivier Reilhes, directeur adjoint de la veille de sécurité sanitaire, à l'ARS OI. « Depuis l'épidémie de chikungunya de 2006, nous sommes chaque année confrontés à des épisodes d'arbovirose, qui restent contenus à une vingtaine de cas, sauf en 2016 où nous avons recensé 231 cas de dengue », poursuit-il.
Des gestes simples, mais collectifs
Pour prévenir toute aggravation de la situation, l'ARS OI a décidé d'élever le niveau du dispositif ORSEC de lutte contre la dengue (mis en place à la suite de l'épidémie de 2006) au 2A : « Identification d'une circulation virale modérée autochtone - apparition d'un ou plusieurs regroupements de cas ou de plusieurs cas sporadiques ».
Concrètement, cela signifie une surveillance accrue, avec sensibilisation des professionnels de santé au diagnostic d'éventuels nouveaux malades, et batterie de mesures antivectorielles mises en œuvre par quelque 140 agents de l'ARS (porte à porte à la recherche de nouveaux cas, élimination des eaux stagnantes et des déchets qui sont autant de sites de prolifération des moustiques, information sur les moyens de prévention et protection, traitements insecticides de jour dans les cours et jardins, et pulvérisations insecticides de nuit). Impossible pour l'heure de dire s’il y aura une épidémie, mais « nous mobilisons très précocement d'importants moyens » assure Olivier Reilhes.
Pour éviter la propagation du virus par les moustiques tigres (Aedes albopictus) l’ARS OI rappelle qu’il est impératif, en cas d’apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées, vomissements, saignements ou fatigue, de consulter rapidement un médecin. Il faut aussi continuer à se protéger des piqûres, en portant de longs vêtements, et en usant de répulsifs et moustiquaires. Dans 2 à 4 % des cas, il y a évolution vers une forme grave.
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