Après les patrons d'associations et d'entreprises de prestation en santé, et les pharmaciens d'officine, c'est au tour du Syndicat national de l'industrie des technologies médicales (SNITEM) de réagir au projet de déremboursement de 250 dispositifs médicaux et prestations, annoncé début août par le Comité économique des produits de santé (CEPS).
Le SNITEM dénonce la méthode retenue et la publication, en plein été, d'un avis de projet « conséquent, non concerté, sans évaluation économique et sanitaire », qui laisse aux entreprises 30 jours seulement pour faire valoir leurs observations. Cette démarche est qualifiée de « contraire à l'esprit de dialogue qui doit animer les relations des entreprises avec le CEPS et ses ministères de tutelle ».
« Ces baisses (10 % en moyenne) endommageraient tout un tissu industriel qui emploie 65 000 personnes et fait vivre un important réseau de sous-traitants et distributeurs, et menaceraient ainsi l'offre de produits dans les secteurs touchés », explique le Syndicat.
En contradiction avec les objectifs du gouvernement
De plus, les dispositifs et prestations ciblés « aident à la prise en charge de millions de patients en France, dans des champs thérapeutiques aussi importants que le diabète, l'apnée du sommeil, les troubles de la continence, les escarres, la dénutrition, les stomies, l'orthopédie », rappelle le SNITEM.
Ce projet de baisse de tarifs vient par ailleurs s'ajouter aux coûts importants de la mise en conformité des produits avec les nouvelles exigences réglementaires européennes.
Le SNITEM demande donc le retrait de ce projet de baisse tarifaire, « en contradiction avec les objectifs affichés du gouvernement relatifs au virage ambulatoire, à la qualité des soins et à l'efficience du système de soins [...] ».
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