Promise dès 2018 par Emmanuel Macron et initialement attendue pour la fin de l'année 2019, la loi grand âge et autonomie verra bien le jour en 2020. Après Édouard Philippe il y a quelques semaines, c'est Agnès Buzyn qui l'a assuré ce mardi lors de ses vœux à la presse. « Le grand âge sera une priorité pour 2020 », a promis la ministre.
Côté calendrier, la locataire de Ségur a confirmé les annonces de son premier ministre. « Le projet de loi grand âge et autonomie sera présenté à l’été, après une phase de concertation avec le secteur et les collectivités territoriales ». Cette concertation permettra de tester la déclinaison opérationnelle des propositions du rapport Libault. Sans entrer dans le détail, la ministre a ensuite dévoilé « quelques grandes lignes » du futur texte de loi.
Virage domiciliaire et fusion des financements
Parce que la majorité des personnes âgées veulent « rester chez elles » le plus longtemps possible, le texte mettra l'accent sur l'accompagnement et le maintien à domicile. Plusieurs objectifs sont fixés : la coordination accompagnement/soin avec une « limitation du nombre d'intervenants et une vraie garantie de service » pour les personnes âgées et les aidants « qui n'en peuvent plus du parcours du combattant ».
Autre exigence du côté des professionnels : la réorganisation du travail et la transformation des métiers liés au grand âge selon les recommandations du rapport El Khomri rendu à la fin du mois d'octobre.
Flou sur le financement
Le cap est tracé : « L'entrée en établissement doit devenir l'exception », a martelé Agnès Buzyn. Les EHPAD devront se recentrer sur « la prise en charge des besoins de santé les plus lourds ». Pour permettre ce recentrage, Ségur prévoit la « fusion des financements soins et dépendance », l'augmentation du taux d'encadrement en personnel des EHPAD et des investissements « massifs » dans la rénovation et la construction. Il s'agira aussi de baisser le poids du reste à charge « pour les plus modestes ».
Interrogée sur le modèle de financement qui sera retenu pour la prise en charge de la dépendance, la ministre est restée discrète. « Je ne peux pas en dire plus aujourd'hui, il sera proposé en même temps que le projet de loi. En tout cas, nous ne lions le financement de la dépendance au fait de travailler plus longtemps », a-t-elle affirmé. Agnès Buzyn assure travailler d'arrache-pied sur le projet de loi. « Nous serons au rendez-vous ! », promet la ministre.
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