L’actuelle maire (PS) de Montpellier (depuis 2004) ne briguera pas de nouveau mandat après 10 ans de règne. Le Dr Hélène Mandroux, 73 ans, conduira dès avril une mission auprès du Premier ministre baptisée
« Santé et territoires : pour une égalité d’accès aux soins et aux urgences en milieu rural et périurbain », a-t-elle annoncé mercredi lors d’une conférence de presse.
Rattachée directement au secrétariat général de Matignon, cette mission planchera sur la désertification médicale. « 7% des Français vivent dans une zone où la densité médicale est insuffisante. C’est 2 millions de plus que depuis cinq ans », a affirmé le Dr Mandroux qui, avant d’être médecin généraliste en libéral, fut urgentiste et anesthésiste. « Selon l’Ordre des médecins, l’Ile-de-France a perdu 4,8 % de médecins depuis 2007, la Champagne-Ardenne 3,4 %. 80 départements ont vu les effectifs médicaux décroître », a-t-elle complété.
Prendre le pouls du terrain
Pour mener à bien cette mission visant à « rendre encore plus efficace la politique conduite par le gouvernement », le Dr Mandroux recensera les initiatives prises localement pour lutter contre la désertification (attribution de bourses aux carabins, financement partiel des maisons de santé, salariat de médecins par une collectivité…) « qu’elles aient réussi ou échoué ». Elle fera aussi des propositions.
Cette mission longue se déroulera du lendemain des élections municipales de mars 2014 jusqu’à 2016.
Le Dr Mandroux entend s’appuyer sur un groupe de travail constitué des organisations professionnelles, de médecins du privé et du public, des fédérations hospitalières publiques et privées, et de représentants des collectivités locales.
Le bureau du Dr Hélène Mandroux se trouvera avenue de Ségur, au ministère de la Santé. Au-delà de ses déplacements, elle compte demander un état des lieux de l’accès aux soins dans les différents pays européens. Pour effectuer cette mission, le Dr Mandroux affirme qu’elle sera rémunérée « à peu près comme un adjoint au maire, environ 2 000 euros (par mois, ndlr). »
Écartée par le PS
Maire de Montpellier depuis 2004, le médecin généraliste n’avait pas eu les faveur du PS pour briguer un nouveau mandat, la rue de Solférino imposant une primaire dans la huitième ville de France. Un camouflet pour le Dr Mandroux, une des rares femmes édiles d’une aussi grande ville.
Interrogée sur la valeur de « consolation » que recouvre cette mission ministérielle, le Dr Mandroux élude :
« Il faut savoir tourner les pages. C’est une nouvelle page qui me correspond totalement car je l’ai toujours dit je suis médecin avant d’être maire. » Un serment d’Hippocrate toujours mis en évidence dans son bureau.
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