LES PERMANENCIERS auxiliaires de régulation médicale (PARM) sont en grève symbolique depuis le 28 décembre. Ces auxiliaires précieux, notamment chargés d’effectuer un premier tri parmi les appelants pour distinguer ceux qui relèvent de la permanence des soins de ceux qui appellent pour une urgence véritable, réclament « un statut plus avantageux ». Certes, un accord a été conclu entre les représentants des PARM et le ministère de la Santé au cours de l’année passée, indique le Dr Marc Giroud, président du SAMU de France, « mais il ne sera pas appliqué avant la fin de l’année 2011 ».
Selon Marc Giroud, cet accord, « qui reconnaît notamment la nécessité de mettre en uvre une formation complémentaire pour les PARM, permettra, à la clé, de leur proposer des passerelles avec d’autres professions de santé ». Est en outre prévue une revalorisation de salaire annuelle de l’ordre de quelques centaines d’euros. Sauf que pour d’obscures raisons de calendrier administratif, en liaison avec le chantier de rénovation du système hospitalier, l’application de ce texte est remise à la fin 2011. « C’est aberrant, juge le président du SAMU, on ne comprend pas pourquoi le résultat de ces négociations, qui durent depuis au moins trois ans, ne serait mis en uvre que dans deux ans encore ». Les PARM sont environ 2 000 à travailler dans les SAMU de France, et Marc Giroud estime l’enveloppe de revalorisation salariale à « 2 millions d’euros en rythme annuel ».
« Attention, insiste Marc Giroud, qui soutient le mouvement de protestation : il s’agit pour le moment d’une grève symbolique qui n’affecte nullement la qualité de la réponse apportée aux appelants. Mais si cela dure, il faudra veiller à ce que ça ne dégénère pas en quelque chose de plus difficile à gérer ». Si bien que le président du SAMU de France, en duo avec Patrice Beauvillain, président de la commission permanenciers du SAMU, a envoyé un courrier à Roselyne Bachelot. « Un nouveau délai de près de deux ans est imposé pour la mise en uvre de l’indispensable réforme du statut des permanenciers, regrettent-ils. Une telle contrainte est à nos yeux inacceptable. Elle est aussi incompatible avec les responsabilités croissantes confiées aux SAMU-Centres 15 ». « Il y a urgence à redonner espoir aux PARM », conclut le courrier.
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