Le match de la compétitivité ne fait que commencer. En recevant ce lundi à Bercy les chefs de projet des 34 plans de relance industrielle visant à hisser France sur le podium mondial, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a souligné l’importance des trois grands plans santé.
Biotech, dispositifs médicaux et hôpital numérique
- Le plan « biotechnologies médicales », confié à André Choulika, PDG du groupe Cellectis, devra renforcer les positions françaises en matière de biotechnologies de synthèse et de thérapie cellulaire en consolidant la recherche partenariale et le développement des entreprises de biotechs. « La France doit, dans ce domaine, mettre tous ses œufs dans les mêmes paniers, c’est la condition de notre croissance. Nous sommes armés pour nous lancer dans la compétition mondiale », affirme Arnaud Montebourg.
- Un plan hôpital numérique sera orchestré par le président d’Accenture France Benelux, Christian Nibourel, et par Mireille Faugère directrice générale de l’AP-HP. Il s’agit notamment d’accompagner les expérimentations engagées par les ARS, au meilleur coût.
- Enfin, le troisième plan sur les dispositifs médicaux et nouveaux équipements de santé a été confié à Sacha Loiseau, directeur général de Mauna Kea Technologies, et André-Michel Ballester directeur général de Sorin Group, leader mondial dans les technologies médicales appliquées à la chirurgie cardiaque.
L’offre industrielle française devra ici se positionner sur les segments à haute valeur ajoutée et à forte croissance comme l’imagerie médicale ou la e-santé. « Nous attendons une évolution de la demande des patients et des établissements dont les commandes peuvent permettre d’industrialiser une offre compétitive et exportable » précise le ministre.
Made in France
En promettant d’actionner (notamment) les leviers financiers de la commande publique et du grand emprunt, le ministre du Redressement productif a salué « cette équipe de la nouvelle France industrielle » dont il attend une feuille de route à Noël. « C’est la bataille du "made in France" que nous faisons ici », a encore lancé le ministre pour galvaniser ses troupes. « Nous allons consacrer 0,2% du PIB [aux plans industriels], là où l’Allemagne investit 0,3 et la Chine plus de 6 %. Nous avons moins de moyens, mais les factures du passé ne nous empêchent pas d’envisager l’avenir et j’attends que l’on marque des buts ».
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