MG France, de son côté, a rappelé les valeurs « qui doivent guider les soignants et fonder nos politiques de santé », comme l'égal accès de tous aux soins, l'accueil de tous les patients, sans conditions et sans discriminations ou la lutte pour la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé. Les propositions qui limitent l’accès aux soins des populations d’origine étrangère aux seuls soins urgents sont à la fois « contraires à l’éthique médicale et néfastes pour la santé de toute la population ».

La variation du tarif des consultations selon le lieu d’exercice est « tout aussi inadaptée au problème des déserts médicaux qu’inapplicable ». La liberté vaccinale comme la liberté de prescrire proposées dans le programme du RN ne sont pas mieux vues par MG France, qui rappelle aux médecins la « rigueur scientifique » nécessaire.

Candidate fasciste

Enfin, le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) a également souligné que les « valeurs fondatrices du soin, de l'éthique médicale et de la pratique médicale » sont « incompatibles avec l'extrême droite dans leurs principes d'universalité et de lutte contre les inégalités en santé ». « Nous n'envisageons pas de discuter dans le détail les aspects du programme d'une candidate fasciste qui pourraient relever de notre compétence : nous considérons que les propositions faites n'entrent pas dans le champ des idées qui se débattent », soutient le syndicat. Enfin, l'Union syndicale de la psychiatrie (USP)  prévient qu' « évidemment pas une voix venue du syndicalisme de lutte que nous défendons ne saurait rejoindre le nom de Le Pen. Son programme est notre ennemi mortel». Mais elle ne donne pas pour autant de blanc-seing au président sortant.