Le Centre national des professions de santé (CNPS) vient d’écrire à la ministre de la Santé pour la mettre en garde contre le risque de démédicalisation du secteur de la santé que pourrait entraîner le projet de loi sur la consommation, qui doit être examiné en 2e lecture par l’Assemblée nationale à partir du 9 décembre.
Dans le collimateur du Centre, la suppression de la prescription médicale obligatoire pour les lentilles de contact, prévue par le texte de loi. Pour Philippe Gaertner, président du CNPS, « des précautions élémentaires s’imposent, comme celle de s’assurer que le patient n’est pas porteur d’une pathologie qui contre-indiquerait leur utilisation ».
Marchandisation de la santé ?
Même chose pour la vente de tests de grossesse en supermarchés, qui privera les femmes « des conseils indispensables qui doivent permettre de les orienter vers une pilule du lendemain, et de les conduire dans le parcours de soins ». Le CNPS prévient : « le code du commerce n’est pas le code de la santé ».
Pour Philippe Gaertner, ces initiatives législatives comportent des dangers pour la santé des patients, et sont « en totale incohérence avec le déploiement de la future stratégie nationale de santé ».
Le CNPS demande à Marisol Touraine « d’intervenir pour modifier ce texte avant qu’il ne soit trop tard, afin de protéger les patients de cette dérive ».
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