Savourons la comparaison. Le premier à avoir eu cette audace fut le ministre Alain Madelin, en 1988 : « Le prix Galien est une distinction prestigieuse, véritable Nobel du médicament, qui a engendré des initiatives du même type au-delà de nos frontières. » Chauvinisme à la française, le Galien étant un bébé français ? La suite dira que non. Car « au-delà de nos frontières », le ministre français de l’Industrie, des Postes et Télécommunications et du Tourisme est huitans plus tard suivi par Maria Barroso, ministre de la Santé du Portugal : « Le prix Galien est considéré comme le prix Nobel de la pharmacie, déclare-t-elle en 1996, à la remise du prix Galien Portugal. Il confère à celui qui le reçoit l’excellence et la qualité d’un médicament. »
Puis, l’année suivante, comme en écho, Gerald Malone, ministre de la Santé britannique, insiste : « Le prix Galien, l’équivalent d’un prix Nobel pour la pharmacie, restitue la reconnaissance d’une innovation remarquable dans le développement du médicament. » C’était à la remise du premier prix Galien International. Rien que ça !
Une belle reconnaissance quand on connaît le cheminement qui a conduit Roland Mehl à imaginer le prix Galien : « (...) Il existait un prix Nobel de physique et un de chimie, deux sciences complémentaires, mais individualisées. En revanche, la recherche en pharmacie était intégrée dans le prix Nobel de médecine. J’ai alors réfléchi sur la manière dont il était possible de mettre en valeur l’innovation en matière de médicament. (...) » (lire « Le Quotidien » du 2 novembre)
L’excellence dans la recherche : la comparaison s’arrêtera là. La fortune engrangée par Alfred Nobel n’a pas son équivalent dans le prix Galien, Roland Mehl n’ayant pas fait fortune dans la dynamite. Pas de pactole, donc, pour les lauréats du Prix Galien, qui sont récompensés par une superbe médaille qui vaut son pesant de métal non précieux, un diplôme, des félicitations des pairs et des politiques et l’immense sentiment d’une recherche aboutie, utile à la santé des hommes. Ce n’est pas « Nobel », c’est noble.
Dr Emmannuel de Viel
Puis, l’année suivante, comme en écho, Gerald Malone, ministre de la Santé britannique, insiste : « Le prix Galien, l’équivalent d’un prix Nobel pour la pharmacie, restitue la reconnaissance d’une innovation remarquable dans le développement du médicament. » C’était à la remise du premier prix Galien International. Rien que ça !
Une belle reconnaissance quand on connaît le cheminement qui a conduit Roland Mehl à imaginer le prix Galien : « (...) Il existait un prix Nobel de physique et un de chimie, deux sciences complémentaires, mais individualisées. En revanche, la recherche en pharmacie était intégrée dans le prix Nobel de médecine. J’ai alors réfléchi sur la manière dont il était possible de mettre en valeur l’innovation en matière de médicament. (...) » (lire « Le Quotidien » du 2 novembre)
L’excellence dans la recherche : la comparaison s’arrêtera là. La fortune engrangée par Alfred Nobel n’a pas son équivalent dans le prix Galien, Roland Mehl n’ayant pas fait fortune dans la dynamite. Pas de pactole, donc, pour les lauréats du Prix Galien, qui sont récompensés par une superbe médaille qui vaut son pesant de métal non précieux, un diplôme, des félicitations des pairs et des politiques et l’immense sentiment d’une recherche aboutie, utile à la santé des hommes. Ce n’est pas « Nobel », c’est noble.
Dr Emmannuel de Viel
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