« Il faudra, bien sûr, pondérer les résultats par rapport à la personnalisation du soin et dans le cadre d’une décision partagée médecin-patient. Mais, il est plus que temps que les médecins se préparent à intégrer les algorithmes dans la pratique médicale comme des outils extrêmement pertinents », estime le Dr Jacques Lucas, vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins et délégué général aux systèmes d’information en santé.
« Une partie du corps médical, dont la moyenne d’âge est 54 ans, n’est pas préparée à cette révolution numérique en cours », reconnaît le Dr Jacques Lucas. « Mais ces algorithmes ne déshumaniseront pas la relation médecin-patient à condition de ne pas s’en remettre aveuglément à un résultat brut. Les médecins doivent prendre les voies du numérique dès maintenant sous peine de se retrouver dépassés dans les prochaines années. Ils seront amenés à prescrire des outils validés de e-santé dont les données pourront les nourrir. »
Si l’on prend l’exemple des réunions de concertation pluridisciplinaires en cancérologie qui permettent de prendre des décisions collégiales, le traitement algorithmique des données n’empêchera pas leur tenue mais en améliorera le déroulement, en raison d’une vitesse d’interprétation des données beaucoup plus rapide.
Reste que l’enthousiasme des technophiles reste pondéré par l’existence d’importantes zones d’ombre, notamment « la fiabilité technologique des outils de e-santé actuels et la question de l’archivage et de la sécurisation des données », souligne le Dr J. Lucas.
Ainsi, les niveaux de sécurité de l’hébergement des données de santé sur les serveurs des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), par exemple, sont loin d’être connus malgré un potentiel d’attractivité important des données. Au marché noir, les données de santé ont une valeur plus importante que les données bancaires, ce qui n’incite pas à l’optimisme. « Les autorités publiques et sanitaires sont actuellement assez désemparées car la réglementation en vigueur ne répond pas à l’agilité du marché », souligne le Dr Jacques Lucas.
Michel Le Taillanter
« Une partie du corps médical, dont la moyenne d’âge est 54 ans, n’est pas préparée à cette révolution numérique en cours », reconnaît le Dr Jacques Lucas. « Mais ces algorithmes ne déshumaniseront pas la relation médecin-patient à condition de ne pas s’en remettre aveuglément à un résultat brut. Les médecins doivent prendre les voies du numérique dès maintenant sous peine de se retrouver dépassés dans les prochaines années. Ils seront amenés à prescrire des outils validés de e-santé dont les données pourront les nourrir. »
Si l’on prend l’exemple des réunions de concertation pluridisciplinaires en cancérologie qui permettent de prendre des décisions collégiales, le traitement algorithmique des données n’empêchera pas leur tenue mais en améliorera le déroulement, en raison d’une vitesse d’interprétation des données beaucoup plus rapide.
Fiabilité, archivage, sécurisation
Les nouvelles pratiques médicales intégreront le numérique, c’est inéluctable.Reste que l’enthousiasme des technophiles reste pondéré par l’existence d’importantes zones d’ombre, notamment « la fiabilité technologique des outils de e-santé actuels et la question de l’archivage et de la sécurisation des données », souligne le Dr J. Lucas.
Ainsi, les niveaux de sécurité de l’hébergement des données de santé sur les serveurs des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), par exemple, sont loin d’être connus malgré un potentiel d’attractivité important des données. Au marché noir, les données de santé ont une valeur plus importante que les données bancaires, ce qui n’incite pas à l’optimisme. « Les autorités publiques et sanitaires sont actuellement assez désemparées car la réglementation en vigueur ne répond pas à l’agilité du marché », souligne le Dr Jacques Lucas.
Michel Le Taillanter
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