Quel est le temps nécessaire pour qu’un soignant apprécie une tasse de thé sans risque de brûlure ? Et quel biscuit choisir pour accompagner son breuvage ? Ces questions essentielles ont été traitées dans une étude « évaluée par des pairs » publiée dans le numéro de Noël du « BMJ ».
Les auteurs - un chirurgien et un anesthésiste du service de chirurgie de l'hôpital universitaire du Pays de Galles - ont mené leur recherche dans la salle du personnel de leur service. Ils se sont d’abord accordés sur le processus de préparation d'une tasse de thé standard jusqu’à la température confortable pour la consommation. Il a fallu ensuite évaluer les biscuits (contenu nutritionnel, croquant, capacités d’absorption et de refroidissement du thé, intégrité après un trempage). Pour cela, ils ont élaboré une série de tests, réalisés à trois reprises pour chacun des quatre biscuits sélectionnés pour l'essai car fréquemment trouvés dans la salle de pause : « oat », « digestive », « rich tea » et « shortie ».
Selon leurs très sérieuses investigations, après avoir versé 240 ml d'eau fraîchement bouillie dans une tasse non chauffée contenant un sachet de thé, la température médiane d'une tasse de thé standard était de 82 ºC. Et, 400 secondes ont été nécessaires pour atteindre la température optimale de consommation (61 °C) quand 30 ml de lait demi-écrémé étaient ajoutés, et seulement 370 secondes avec 40 ml. « Les enquêteurs ont considéré que la couleur du thé était préférable avec 40 ml de lait », est-il relevé.
Une expérience améliorée par le trempage d'un biscuit
L’accompagnement le plus performant s’est révélé être le biscuit « oat », grâce à sa teneur énergétique, la plus élevée (70 kcal par biscuit), et à son temps d'immersion moyen, également le plus élevé avec 34,3 secondes jusqu'au point de rupture d'immersion. Arrivé deuxième, le biscuit « digestive » « s'est effondré dans les trois tests de capacité d'absorption et d'intégrité structurelle », lit-on, tandis que le « shortie », classé troisième, a échoué aux trois tests de saturation à cause de sa faible capacité d’absorption (moyenne de 4 ml). Le dernier a été pénalisé par sa fragilité après trempage.
Sur la base de ces résultats, les chercheurs estiment que les soignants du NHS (National Health Service) peuvent facilement apprécier l'association d'une tasse de thé avec un biscuit en moins de 10 minutes. Le trempage des biscuits a également un effet bénéfique sur le refroidissement du thé et devrait être encouragé. Selon eux, le « plaisir » de tremper un biscuit a amélioré l'expérience de la pause-thé et pourrait avoir une place importante dans le travail d'équipe et la connexion entre différentes hiérarchies et disciplines.
Les auteurs reconnaissent tout de même des divergences sur la façon de préparer une tasse de thé au « goût agréable », mais sont convaincus que leurs méthodes reflètent une approche réelle de la fabrication du thé dans les salles du personnel du NHS. Et, si leur étude n’a pas permis d’évaluer l’impact sur le moral et les performances, les auteurs en sont persuadés : « prendre le temps d'une tasse de thé est un rituel quotidien important qui devrait être encouragé (…) pour aider les soignants à éviter leur point de rupture ».
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