Accoutumés à se rencontrer quand bon leur semblait, séparés par un comptoir, pharmaciens et patients se sont habitués à convenir d’un rendez-vous et à échanger en tête-à-tête dans un espace de confidentialité. Des entretiens qui ont fait couler beaucoup d’encre, parfois déclenché des polémiques mais qui vont nécessairement dans le bon sens puisqu’ils contribuent à améliorer le bon usage du médicament en renforçant le message du prescripteur. Les objectifs sont clairs : améliorer la santé des patients, désengorger les cabinets médicaux et structures hospitalières et faire réaliser des économies à la Sécurité sociale.
En décembre 2014, l’Assurance maladie a diffusé les résultats d’un premier bilan, un an après la mise en place des entretiens AVK. À cette date, 63 % des officines étaient impliquées dans la démarche et 161 110 entretiens avaient été réalisés. Avec des résultats très concrets : la majorité des patients déclare que ces entretiens les ont aidés à prendre conscience de l’importance du suivi et de la surveillance des INR et à mieux comprendre leur traitement AVK. La part des patients réalisant moins d’un INR par mois a également diminué chez les patients adhérant au dispositif. Des résultats qui ont appuyé le lancement des entretiens asthme.
Les retards de règlement de plus d’un an des entretiens AVK ainsi que des conditions très restrictives d’inclusion des patients asthmatiques dans le dispositif semblent expliquer ce faible nombre d’entretiens réalisés. En effet, selon l’avenant n° 4, seuls les patients majeurs « présentant une prescription de corticoïdes inhalés, pour lesquels aucun traitement de fond n’a été délivré dans les 4 mois précédant la date de la première dispensation (...) et dont la durée de traitement prévisible est supérieure ou égale à 6 mois » sont éligibles à l’accompagnement. Pour l’USPO, revoir les conditions de recrutement devient essentiel.
Caroline Nidelet
IMS Health. Améliorer l’observance : traiter mieux et moins cher. 2012.
En décembre 2014, l’Assurance maladie a diffusé les résultats d’un premier bilan, un an après la mise en place des entretiens AVK. À cette date, 63 % des officines étaient impliquées dans la démarche et 161 110 entretiens avaient été réalisés. Avec des résultats très concrets : la majorité des patients déclare que ces entretiens les ont aidés à prendre conscience de l’importance du suivi et de la surveillance des INR et à mieux comprendre leur traitement AVK. La part des patients réalisant moins d’un INR par mois a également diminué chez les patients adhérant au dispositif. Des résultats qui ont appuyé le lancement des entretiens asthme.
Des entretiens pertinents, mais complexes
L’asthme est une pathologie chronique fréquente pour laquelle un traitement inadapté ou mal conduit peut avoir des conséquences irréversibles sur l’appareil respiratoire. Parallèlement, et selon une étude d’IMS Health sur l’observance en France, 13 % des asthmatiques sont observants (1). Le choix de la thématique pour ces nouveaux entretiens est à l’évidence pertinent. Pour autant, ces derniers peinent à se mettre en place. « Six mois après leur lancement, seulement 1 441 entretiens étaient réalisés. En comparaison, six mois après le démarrage des entretiens pharmaceutiques des patients sous AVK, l’Assurance maladie avait déjà enregistré 102 153 adhésions », affirme l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).Les retards de règlement de plus d’un an des entretiens AVK ainsi que des conditions très restrictives d’inclusion des patients asthmatiques dans le dispositif semblent expliquer ce faible nombre d’entretiens réalisés. En effet, selon l’avenant n° 4, seuls les patients majeurs « présentant une prescription de corticoïdes inhalés, pour lesquels aucun traitement de fond n’a été délivré dans les 4 mois précédant la date de la première dispensation (...) et dont la durée de traitement prévisible est supérieure ou égale à 6 mois » sont éligibles à l’accompagnement. Pour l’USPO, revoir les conditions de recrutement devient essentiel.
Caroline Nidelet
IMS Health. Améliorer l’observance : traiter mieux et moins cher. 2012.
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