Le point presse hebdomadaire organisé par la Direction générale de la santé (DGS) l’a confirmé : la crainte d’Ebola reflue en France. Avec seulement 119 appels reçus depuis le début de la semaine, et 133 appels la semaine précédente, les opérateurs du numéro vert mis en place par le ministère des Affaires sociales et de la Santé sont bien moins sous pression qu’au mois d’octobre, quand des centaines d’appels quotidiens leur étaient adressés. Cette diminution des appels s’est traduite par un ralentissement des signalements : il y en a eu 568 depuis le 10 mars 2014, soit soit 20 de plus que la semaine passée, parmi lesquels 18 ont été classés comme cas possibles. Le nombre de cas possibles n’a donc pas évolué depuis plusieurs semaines, et aucun d’entre eux n’a été confirmé lors des examens biologiques menés par le centre national de référence des fièvres hémorragiques virales de Lyon.
Fin de l’état d’urgence au Liberia
En Afrique de l’Ouest, les situations sont contrastées. L’évolution épidémique en Guinée est fluctuante : « On a cru, pendant un moment, que l’épidémie était sur le déclin, explique François Bourdillon, directeur général de l’Institut de veille sanitaire (InVS), mais cela a été suivi par des phases de recrudescences, dues à des passages de personnes infectées entre le Liberia et la Guinée. C’est la preuve que tout peut repartir à partir de quelques cas seulement. »
Suite à la baisse du nombre de nouveaux cas, la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a annoncé jeudi 13 novembre la levée de l’état d’urgence instauré en août pour lutter contre l’épidémie d’Ebola. La Sierra Leone, quant à elle, est toujours dans une phase d’expansion de l’épidémie.
Le Mali au centre des préoccupations
C’est vers le Mali que les regards se tournent désormais, puisque quatre décès y ont déjà été enregistrés, dont deux ont été confirmés comme étant dus à une infection par le virus Ebola. Le premier cas était une petite fille décédée qui venait de Guinée. Le second cas était un homme hospitalisé à la clinique Pasteur, un établissement privé de Bamako où il est mort le 27 octobre.
Il n’a pas été possible de faire un diagnostic chez ces deux premiers patients, mais une PCR a confirmé la présence du virus chez les deux autres malades qui ont été en contact avec le deuxième patient avant de mourir à leur tour : l’ami qui l’accompagnait ainsi qu’un infirmier mis en isolement le 10 novembre et décédé le 11.
28 Maliens en observation
Suite à ces deux cas, la clinique Pasteur a été fermée, et 28 personnes sont désormais suivies. Les principales craintes des autorités de santé et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont liées au fait que le patient décédé a reçu les soins funéraires particuliers, compte tenu de son statut de grand Imam, dans une mosquée de la capitale malienne.
Son corps a ensuite été enterré dans son village d’origine de Kourémalé, une localité traversée par la frontière entre la préfecture Guinéenne de Siguiri (touchée depuis peu par l’épidémie) et le Mali.
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